Le fils d’un riche homme d’affaires élu plus jeune président de l’Équateur

A 35 ans, Noboa sera le plus jeune président du pays. Il est le fils de l’un des Équatoriens les plus riches, Álvaro Noboa, devenu multimillionnaire avec son empire bananier et qui s’est également présenté à plusieurs reprises à la présidence. Cependant, ses tentatives n’ont jamais abouti.

Daniel Noboa, en tant que leader du parti ADN récemment fondé, a promis lors de sa campagne d’intéresser les investisseurs étrangers en Équateur, de créer des emplois pour les jeunes et de transporter les criminels dangereux vers des bateaux-prison. Après sa victoire dimanche soir, il a déclaré : “Demain, nous commencerons à travailler pour ce nouvel Équateur, nous travaillerons à la reconstruction d’un pays qui souffre énormément de violence, de corruption et de haine”.

L’avocat progressiste González et Noboa ont dû s’affronter dimanche au deuxième tour des élections, après qu’aucun des deux candidats n’ait obtenu suffisamment de voix pour gagner immédiatement au premier tour des élections en août. À l’époque, Noboa avait obtenu nettement moins de voix, avec 23 pour cent, que González, qui avait alors réussi à rallier 34 pour cent des votants. Au second tour, Noboa a obtenu 52,3 pour cent des voix contre 47,7 pour cent à González.

Au premier tour, 16 pour cent des voix sont allées au journaliste Christian Zurita, qui a remplacé le candidat assassiné à la présidentielle, Fernando Villavicencio. Juste avant sa mort, une semaine et demie avant les élections, Villavicencio occupait toujours la deuxième place dans les sondages, derrière González.

Les élections ont été le résultat d’un coup d’État d’urgence du président sortant Guillermo Lasso. Il a annoncé des élections anticipées lorsqu’une procédure de destitution a été engagée contre lui. Noboa achèvera le mandat initial de Lasso – jusqu’en 2025. Cela sera suivi d’autres élections.

L’Équateur, jusqu’à récemment l’un des rares pays sûrs d’Amérique du Sud, a connu une forte augmentation de la violence liée à la drogue ces dernières années. Les Choneros, liés au cartel mexicain de Sinaloa, et Los Lobos, liés au cartel mexicain Jalisco Nueva Generación, mènent une bataille sanglante en Équateur pour prendre le contrôle des circuits d’approvisionnement et de distribution de la drogue.

Depuis l’assassinat de Villavicencio, qui prônait une approche dure face aux cartels de la drogue, le pays est en état d’urgence. Les deux candidats à la présidentielle sont d’ailleurs régulièrement apparus portant des gilets pare-balles durant la campagne.