Le film BZ passe de « Les Merveilles » à « Miss Holocaust Survivor »


Par Markus Tschiedert

Le film d’horreur « Five Night’s at Freddy’s » continue de figurer en tête des charts du cinéma allemand. Mais il y a certainement un changement à venir cette semaine.

Avec « Les Merveilles », une autre adaptation de bande dessinée arrive à l’écran, gage d’une forte audience. Mais cela vaut également la peine de jeter un œil aux autres redémarrages. Les histoires bien plus intéressantes peuvent en réalité y être trouvées.

« Les Merveilles » – le pouvoir des femmes dans l’espace

L’HISTOIRE: Sur une planète, le méchant Dar-Benn (Zawe Ashton) entre en possession d’un bracelet qui lui donne du pouvoir. Il lui manque la seconde pour pouvoir dominer l’univers. Pourtant, il est au bras du jeune Kamala (Iman Vellani). Elle est une fervente fan de Captain Marvel (Brie Larson), avec qui elle peut soudainement se téléporter. Ainsi l’adolescent se retrouve dans l’espace tandis que la super-héroïne se retrouve dans la chambre des enfants. L’astronaute Monica Rambeau (Teyonah Parris) est également concernée.

LES ÉTOILES: Dans le rôle de Captain Marvel, l’actrice oscarisée Brie Larson (« Room ») a rapporté plus d’un milliard de dollars au box-office en 2019. Iman Vellani a déjà joué son rôle dans la série « Ms. Marvel » et le développe davantage ici. De même Teyonah Parris, qui est apparue pour la première fois dans la série « WandaVision ».

Iman Vellan, Brie Larson et Teyonah Parris dans la nouvelle aventure Marvel Photo de : Marvel

LE DIRECTEUR: Nia DaCosta a déjà célébré le succès avec son premier long métrage « Little Woods » et le thriller d’horreur « Candyman ».

Note glycémique : Les batailles spatiales animées par ordinateur sont bien sûr géniales. Malheureusement, cela ne suffit pas pour un film de super-héros totalement réussi. Les personnages restent pâles et on ne peut pas vraiment suivre l’intrigue idiote si l’on ne connaît pas la série (105 min, gratuit à partir de 12 ans).

« A Whole Life » – Un homme et son destin

L’HISTOIRE: Même orphelin, Andreas Egger (Stefan Gorski) a connu beaucoup de souffrances. En tant qu’adulte, il est un étranger mais gagne l’amour d’une femme et un chalet dans les montagnes. Mais Egger est frappé à plusieurs reprises par les coups du sort. Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut fait prisonnier au front. Ce n’est qu’en tant que vieil homme qu’Egger (August Zirner) réfléchit sur sa vie.

LES ÉTOILES: Stefan Gorski, qui vit à Berlin, est originaire de Vienne et a débuté sa carrière au théâtre. Après des seconds rôles dans « Silent Reserves » et « Contra », il réussit son premier premier rôle au cinéma avec brio. August Zirner travaille dans le monde du cinéma depuis plus de 40 ans. Des succès ont été célébrés avec, entre autres, « City Talk », « Bella Martha » et « The Fälscher ».

Cadre magnifique dans « A Whole Life »

Vue impressionnante Photo de : Tobis

LE DIRECTEUR: Hans Steinbichler a déjà reçu de nombreux éloges et récompenses pour son premier long métrage « Hierankl ». En 2016, il tourne « Le Journal d’Anne Frank ».

ÉVALUATION BG : Un immense drame de montagne a été créé sur la base du roman à succès de Robert Seethaler. Vous vivez les guerres et les catastrophes du XXe siècle d’un point de vue humain. C’est à la fois captivant et émouvant, qui fait repenser chacun à sa propre existence (116 min, gratuit à partir de 12 ans).

Le film spécial : « Miss Holocaust Survival »

L’HISTOIRE: 12 femmes âgées de 77 à 95 ans participent à un concours de beauté organisé pour elles à Haïfa : elles ont toutes survécu à la Shoah. Certains trouvent cela absurde, d’autres comprennent de quoi il s’agit réellement. La compétition est considérée comme un culte. Les femmes âgées doivent être célébrées, et avec elles la survie et la vie elle-même.

LES ÉTOILES: Rita Kasimiv-Brown et Tova Ringer sont toutes deux mises en avant. Tous deux parlent des horreurs de leur enfance. Aujourd’hui, Rita peint des tableaux, Tova, à presque 100 ans, s’entraîne toujours au gymnase tous les jours.

LE DIRECTEUR: Radek Wegrzyn est né à Gdansk, mais a grandi à Hanovre et a étudié à l’université de cinéma Konrad Wolf de Babelsberg.

ÉVALUATION BG : La caméra est toujours là lorsque les dames se parlent, s’habillent et traversent la scène. Cela fonctionne avec beaucoup d’auto-ironie. Les moments sont d’autant plus déprimants que les femmes parlent du passé et que leurs souffrances deviennent tangibles avec les images correspondantes (87 min, gratuit à partir de 12 ans).



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