Le durcissement des normes environnementales de l’UE souvent retardé


Les normes d’émission pour l’industrie européenne sont moins souvent renforcées que prévu. Une législation obsolète rend difficile pour les régulateurs de prendre des mesures strictes contre des usines comme Tata Steel.

Lisez également l’histoire de fond de cette actualité : Les nouvelles normes environnementales pour Tata sont retardées en raison de la siruposité européenne

Dans toute l’Europe, les entreprises industrielles doivent officiellement répondre aux mêmes exigences, basées sur les «meilleures techniques disponibles» (conclusions dites bbt). Par exemple, si une usine réduit ses émissions grâce à un nouveau filtre, les autres usines devraient également l’appliquer en temps voulu. Pour chaque secteur, les conclusions sur les MTD doivent être mises à jour tous les huit ans. Les innovations sont alors inscrites dans la législation environnementale, rendant les exigences plus strictes pour les usines.

En pratique, l’intervalle de huit ans est rarement atteint. Sur les 35 secteurs concernés, 15 travaillent avec des conclusions datant de moins de dix ans. Parfois, les normes n’ont pas été ajustées depuis 2006, selon un inventaire des CNRC.

Si la législation n’est pas adaptée aux dernières normes, les régulateurs ne pourront pas imposer des normes plus strictes aux usines. Le service environnemental de la région du canal de la mer du Nord (OD NZKG), qui supervise l’usine sidérurgique de Tata Steel à IJmuiden, a déjà signalé au gouvernement central qu’il était « insuffisant » de protéger le cadre de vie en raison de la faiblesse des normes. Par exemple, le service souhaite un renforcement des normes européennes « d’entreposage et de transbordement ». Une grande quantité de charbon est stockée à Tata Steel, et la poussière qui en résulte est une nuisance pour l’environnement. Les normes européennes pour cela datent de 2006.

Pénuries de capacité

L’absence de révision des normes tous les huit ans est en partie due au manque de capacité de l’agence européenne qui coordonne le durcissement. Au siège de ce Bureau européen IPPC à Séville, des représentants des secteurs, des clubs environnementaux et des délégations nationales discutent et déterminent les normes d’émission.

De plus, les procédures d’examen, une fois lancées, sont souvent lentes. Parfois, cela peut prendre des années pour arriver à de nouvelles conclusions bt. Le Conseil européen de l’environnement, l’organisation faîtière des organisations environnementales impliquées dans « Séville », a déjà appelé à une détermination plus efficace des conclusions BBT.

Le Service de l’environnement de la zone du canal de la mer du Nord a demandé à plusieurs reprises au cabinet de faire pression pour des normes plus strictes à Bruxelles et à Séville : les États membres peuvent soumettre des secteurs dont ils souhaitent revoir les normes. Outre les normes de stockage et de transbordement, le service souhaite également revoir celles de la sidérurgie. Par exemple, selon les conclusions du bbt de 2012, une ancienne cokerie, comme celle de Tata Steel à IJmuiden, est autorisée à émettre beaucoup d’azote. Le service aimerait limiter cela – ce qui n’est pas possible pour le moment.

Viscosité page E6-7



ttn-fr-33