Le discours sur les médias se durcit, alors NOS cherche son public


Une famille française a récemment envoyé à Tom Zeilemaker de Staphorst des images de manifestations contre la loi française sur les retraites. Les cocktails Molotov ont roulé entre les policiers, « tout ce pays est horriblement, horriblement chamboulé », raconte-t-il mardi soir dans une grande salle de la Nieuwe Buitensocieteit en face de la gare de Zwolle. Mais au NOS, il en a vu « très peu ».

Le présentateur de NOS, Winfried Baijens, avec un microphone sur scène, reçoit cette question plus souvent via Twitter, a-t-il déclaré à Zeilemaker. «Ensuite, je fais toujours référence à notre site Web ou à notre dernière émission NOS – et puis les manifestations françaises étaient presque toujours incluses. C’est donc parfois étrange. Le journaliste de NOS Mattijs van de Wiel, également sur scène, est d’accord. Lui-même a voyagé en France en train. « Des pierres au ME, des gaz lacrymogènes », en parlait-il dans ses reportages. « Vous avez trouvé que c’était trop peu ?

Mardi soir, NOS a organisé une soirée publique pour les téléspectateurs et auditeurs intéressés sous le nom de « NOS bij jou ». Des journalistes de NOS tels que Marleen de Rooy, Xander van der Wulp et Edwin van den Berg sont venus parler de leur travail, le présentateur Winfried Baijens a animé la soirée. Déjà pendant l’émission, mais aussi après lors d’un verre, il y avait de la place pour les questions. Environ 200 personnes ont assisté à la réunion. Les téléspectateurs fidèles étaient parfois en désaccord avec le choix du sujet, et les étudiants en journalisme voulaient savoir toutes sortes de choses liées au sujet. Un adolescent, venu avec son père, avait une émission télévisée À l’intérieur aujourd’hui entendu dire que les reporters du NOS de La Haye ont une « attitude arrogante ». Comprenaient-ils cette critique ? Dans les moments tendus, il s’agit parfois d’une lutte pour une citation, a admis Van der Wulp, jusqu’à ce que le garçon approuve. « J’étais d’accord avec ça À l’intérieur aujourd’hui Je suis d’accord, mais je commence à t’apprécier de plus en plus. »

Groupe bruyant

La soirée, dont elle espère que d’autres suivront, fait partie de l’un de ses fers de lance pour Giselle van Cann, rédactrice en chef de NOS News depuis septembre dernier : plus de contact avec le public. « Nous déterminons chaque jour avec les rédactions ce que nous pensons être l’actualité la plus importante », déclare-t-elle ensuite, « donc je pense aussi que nous devons montrer notre visage dans la société. Pas pour faire changer d’avis les personnes qui ne sont pas d’accord, ni dans le cadre d’une campagne de relations publiques. Mais pour que notre public voie une personne, au lieu d’un logo et d’un bâtiment gris.

Le discours sur les médias – et pas seulement sur le NOS – se durcit, constate-t-elle. Le journaliste Edwin van den Berg en fait personnellement l’expérience, il dit sur scène : « Est-ce que tu répands encore des mensonges, avec ta chatte ? », a-t-il récemment entendu. Parfois, les gens crient le numéro de plaque d’immatriculation de sa voiture.

Ensuite, il y avait l’occasion de rencontrer des présentateurs. Ici, le présentateur Emil van Oers (à droite) parle avec un visiteur.
Photo Bram Petraeus

Selon explorer de l’Autorité des médias, le NOS a la plus grande portée de tous les médias d’information en ligne avec son site Web et son application depuis des années. Mais, dit Van Cann, « ce groupe silencieux de téléspectateurs et d’auditeurs a aussi des opinions et des questions ». Prenez le mot « radiodiffuseur d’État », qu’elle entend de plus en plus ces derniers temps dans les conversations sur le NOS. « Ce n’est pas un mot normal, nous ne sommes pas une extension du gouvernement. Mais plus un groupe bruyant utilise souvent ce terme, plus ces idées se répercutent sur un public qui n’a pas abandonné. C’est justement à ces gens-là que nous voulons montrer : regardez, c’est le travail que nous faisons. Et si vous avez des questions, nous y répondrons.

Pour Sheily Belhaj, rédactrice en chef de NOS Stories, qui se concentre sur les adolescents, toucher le public a longtemps été une méthode de travail de sa rédaction. Les rédacteurs de NOS Stories visitent régulièrement les écoles secondaires, demandent ce qui se passe, ce qu’ils pensent des nouvelles de NOS sur TikTok et Instagram, et quelles nouvelles ils ont pu manquer. C’est instructif, dit Belhaj sur scène. « De cette façon, nous obtenons une meilleure image des questions que se posent les adolescents, et parfois aussi de leur colère. »

Petite impression

Tom Zeilemaker de Staphorst semble être catégorique. Il n’a vraiment pas vu les images des protestations françaises qu’il a reçues de sa famille dans les informations du NOS. Lui et Mark Rood, à côté de lui dans la salle, sont venus ce soir parce qu’ils étaient curieux de savoir comment NOS répondrait aux critiques. Les deux sont des visages familiers au sein du mouvement de protestation des agriculteurs. Rood en tant que co-fondateur du groupe d’action Voll Gass, connu pour la visite à domicile du ministre Van der Wal. Zeilemaker se rend régulièrement à La Haye pour des initiatives du groupe d’action national BoerenNL.

« Serait-il possible », déclare Lucas Waagmeester, rédacteur en chef adjoint de NOS News, lors du verre contre Zeilemaker, « que vous n’ayez pas vu ces images des manifestations françaises au NOS, parce qu’elles n’ont pas vraiment viennent de ces protestations contre les retraites ? » Au cours de son travail de correspondant, il a souvent fait l’expérience, explique Waagmeester, que des images étaient diffusées lors de conflits, qui se sont ensuite avérées non réelles. Cela fait peu d’effet. Bien que Rood semble plus tard être impressionné d’avoir pu parler à Waagmeester. « Il a écouté. »



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