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L’émir du Koweït, Cheikh Nawaf al-Ahmed al-Jaber Al-Sabah, est décédé à l’âge de 86 ans, a rapporté samedi l’agence de presse officielle.
Cheikh Nawaf avait été admis à l’hôpital pour un problème de santé d’urgence fin novembre, où son état avait été décrit comme stable.
Son règne de trois ans sur le Koweït, allié des États-Unis dans le Golfe, a été gâché par des problèmes de santé. Son demi-frère de 83 ans, le prince héritier Cheikh Mishal al-Ahmad Al-Sabah, qui gère les affaires quotidiennes du pays depuis deux ans, a été annoncé comme prochain émir. Un nouveau prince héritier sera nommé ultérieurement.
Mais le bref mandat de Cheikh Nawaf a quand même réussi à mettre en œuvre des politiques visant à instaurer une plus grande cohésion politique dans un pays en proie à des troubles parlementaires continus.
« Il était discret et concentré sur le pays – il a réussi une réinitialisation politique avec l’opposition grâce à des concessions clés au pouvoir législatif et une série d’amnisties avec des critiques emprisonnés et exilés », a déclaré Bader al-Saif, professeur adjoint d’histoire à l’Université du Koweït.
« Il était également connu pour sa position anti-corruption, notamment pour ses poursuites contre des membres de sa propre famille au pouvoir, Al-Sabah. »
Parmi les dirigeants du Golfe, il était connu comme un homme simple et humble qui évitait les étalages manifestes de richesse.
Le Koweït, riche en pétrole, l’État le plus démocratique parmi les autocraties du Golfe, est en proie à des batailles politiques constantes entre le parlement élu et le gouvernement, contrôlé par l’émir.
L’impasse qui a suivi a limité la capacité du pays à introduire des réformes économiques pour se libérer de sa dépendance aux exportations pétrolières.
Cheikh Nawaf était émir de cet État du Golfe depuis que son demi-frère, Cheikh Sabah, est décédé en 2020 dans un hôpital américain des suites d’une longue maladie, à l’âge de 91 ans. Cheikh Sabah, diplomate régional très respecté, dirigeait le Koweït depuis 14 ans et était ministre des Affaires étrangères pendant quatre décennies avant de devenir émir.
La lignée des dirigeants vieillissants du Koweït contraste avec la jeune génération de dirigeants du Golfe, comme Mohammed ben Salmane d’Arabie Saoudite, qui – libérés du contrôle parlementaire – poursuivent des plans de diversification et des réformes sociales ambitieux.