Le directeur juridique américain d’EY démissionne


Recevez des mises à jour gratuites d’EY

L’avocat général américain d’EY a démissionné après deux ans à ce poste, alors que l’entreprise approche de la conclusion d’une enquête sur son incapacité à gérer correctement un scandale de tricherie du personnel.

Ann Cook quittera l’entreprise le 1er août, ont annoncé les associés.

Sa démission intervient au milieu d’un examen minutieux des actions du bureau de l’avocat général en 2019, lorsque la Securities and Exchange Commission des États-Unis examinait des allégations de tricherie généralisée aux examens de formation, y compris les tests d’éthique.

EY US a payé 100 millions de dollars l’année dernière pour régler les accusations de la SEC liées à la tricherie elle-même ainsi que les affirmations selon lesquelles l’entreprise aurait induit le régulateur en erreur en ne divulguant pas de nouvelles preuves d’un lanceur d’alerte interne. L’amende était le double de celle infligée à KPMG, qui avait son propre scandale de tricherie.

Dans le cadre du règlement, EY a été contraint de nommer un enquêteur indépendant pour examiner les actions des « avocats principaux », des dirigeants d’EY et du personnel de conformité liés à l’échec de la divulgation.

Cook a été avocat général adjoint pour les litiges et les affaires réglementaires en 2019, avant d’être promu avocat général en 2021.

Cook n’a pas répondu aux messages demandant des commentaires et EY a refusé de donner une raison pour sa démission.

« Nous souhaitons bonne chance à Ann dans le prochain chapitre », a déclaré la société. « Elle a été un membre précieux de l’équipe de direction d’EY, et nous la remercions pour ses nombreuses contributions positives au fil des ans. »

Le Financial Times a rapporté en avril que l’enquêteur indépendant avait eu plus de temps pour terminer son rapport, qui devait initialement être terminé en novembre. Cook a présenté sa démission plus tôt ce mois-ci, quelques jours après la soumission du rapport.

EY dispose de 60 jours à compter de l’achèvement du rapport pour donner suite à ses recommandations, auxquelles il ne peut pas faire appel. Le rapport n’a qu’à être partagé avec un comité spécial de trois dirigeants d’EY mis en place pour gérer l’affaire, ainsi que la présidente américaine Julie Boland, bien que la SEC doive être informée de la réponse d’EY.

Le règlement s’est avéré controversé l’année dernière lorsqu’un commissaire de la SEC, Hester Peirce, a fait valoir qu’EY n’avait pas l’obligation de divulguer la plainte du lanceur d’alerte. Elle a critiqué la nomination d’un enquêteur indépendant avec une « directive implicite pour trouver des avocats et du personnel de conformité à blâmer pour ne pas se conformer à une obligation inexistante » et « une autorité sans appel pour discipliner ou licencier tout personnel d’EY impliqué ».



ttn-fr-56