Le différend entre les deux politiques concernant Berlusconi n’en est pas un "combat de chat"tel qu’il a été défini, mais une bataille pour le pouvoir, tout comme celles qui se livrent entre les hommes


Aldo Cazzullo (photo de Carlo Furgeri Gilbert).

G.Depuis des siècles, les hommes pratiquent l’art de monter les femmes les unes contre les autres, afin de continuer à diriger.

Ce temps est révolu; Je suis convaincue que les femmes prendront bientôt le relais. C’est vrai qu’un peu plus de solidarité féminine ne ferait pas de mal. Toutefois il est faux d’interpréter toute confrontation entre femmes comme un héritage du passé.

Une des conséquences de l’ascension des femmes est justement que les femmes peuvent avoir un autre regard sur les choses. Bref, ce n’est pas qu’en tant que femmes, elles doivent toujours bien s’entendre.

La dispute entre Licia Ronzulli et Mariastella Gelminipar exemple, ce n’est pas un « catfight », tel qu’il a été défini; c’est une bataille politique et de pouvoir, tout comme les dizaines qui ont été livrées dans le passé entre les hommes.

En résumé, Licia Ronzulli pense que Berlusconi ne peut survivre qu’allié à la Lega. La Ligue n’est plus un parti du Nord, c’est un parti national, elle attire les suffrages des artisans, des ouvriers, des petits entrepreneurs, et elle se superpose en quelque sorte au Forza Italia d’origine, dans lequel un certain taux de populisme était évidente : intolérance pour le « théâtre politique », pour l’establishment, pour les partis traditionnels, en un mot pour le système.

Mariastella Gelmini est au contraire convaincue que Berlusconi, devenu lui-même un système, mourra s’il renonce à ses racines modérées, libérales, européennes, atlantistes. lier mains et pieds à un chef, Matteo Salviniqui a longtemps exprimé des positions très critiques sur l’Union européenne, et a fait preuve à plusieurs reprises de condescendance – c’est un euphémisme – envers Vladimir Poutine.

Les prochains mois diront qui a raison. Le centre-droit va probablement gagner les élections; mais si le populisme l’emporte, il est peu probable qu’il puisse gouverner longtemps un pays qui fait partie de l’Europe et de l’OTAN, et vogue négligemment vers trois trillions de milliards de dettes publiques.

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