Le désherbant au glyphosate n’est pas cancérigène selon l’Agence européenne des produits chimiques

Sur la base des preuves scientifiques actuellement disponibles, le glyphosate – un herbicide controversé utilisé dans le monde entier – ne peut être considéré comme cancérogène. L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) l’a annoncé mardi.

Le glyphosate, l’un des désherbants les plus utilisés au monde, pourrait provoquer des lésions oculaires ou nuire aux milieux marins. « Après un examen approfondi des preuves scientifiques, un comité a rétabli qu’une classification ‘cancérogène’ pour le glyphosate n’est pas justifiée », souligne l’ECHA dans un communiqué.

Cette évaluation est indispensable pour la Commission européenne qui devra prochainement se prononcer sur le renouvellement de l’autorisation de cet herbicide dans l’Union européenne. La décision actuelle expire le 15 décembre 2022, mais sera automatiquement prolongée jusqu’à la fin du processus d’évaluation, à condition qu’aucun risque pour les personnes n’ait été identifié.

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l’ECHA avaient reporté les conclusions de l’EFSA sur « tous les risques potentiels d’exposition au glyphosate pour les animaux, l’homme et l’environnement » jusqu’en juillet 2023, un rapport initialement prévu au « second semestre 2022″, à  » considérer » des centaines de contributions.

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé le glyphosate comme « probablement cancérogène » pour l’homme en mars 2015.

La France s’est fixé pour objectif d’interdire totalement la plupart des utilisations de cet herbicide classé « probablement cancérogène » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) en 2021 d’ici 2023. Les organisations agricoles sont contre et pointent du doigt l’absence de produit alternatif.



ttn-fr-3