Jarno Limnéll, député de la coalition et docteur en sciences militaires, prévient que le cyberespionnage visant la Finlande pourrait augmenter avec l’adhésion à l’OTAN. Il souligne que la cybersécurité n’est pas seulement une technologie de l’information, mais un élément clé de la sécurité de la société dans son ensemble.
Selon le député Jarno Limnelli (KOK), membre de l’OTAN, la Finlande doit se préparer au fait que les entités engagées dans l’acquisition illégale d’informations, c’est-à-dire l’espionnage, s’intéressent davantage à notre pays qu’auparavant.
Selon Limnéll, l’espionnage s’adresse de plus en plus au monde numérique.
– La menace est réelle et doit être prise au sérieux, prévient le groupe parlementaire de la coalition dans son annonce mardi.
« On ne sait pas ce qui se passe dans les réseaux d’information »
L’espionnage est plus efficace lorsqu’il n’est même pas détecté.
Limnéll affirme dans le communiqué de presse que l’industrie de la défense est en particulier la cible privilégiée du cyberespionnage en Finlande.
– Nous ne savons pas ce qui se passe actuellement dans les réseaux de données finlandais ni comment nous sommes espionnés via le cybermonde, déclare Limnéll.
Les principaux acteurs sont la Russie, la Chine et la Corée du Nord.
– Le cyberespionnage est mené par des acteurs gouvernementaux et divers groupes de hackers. La Corée du Nord est un cyberespion très compétent. La Russie et la Chine constituent les principales menaces de cyberespionnage contre la Finlande, déclare Limnéll.
Limnéll affirme qu’une tendance émergente dans le monde de l’espionnage est la compétence de la Chine dans les méthodes de cyberespionnage basées sur l’intelligence artificielle.
Selon lui, il existe également des signes de modèles linguistiques avancés utilisés pour améliorer la qualité du phishing.
VILLE RINNE
Cours technologique de défense nationale ?
Limnéll, professeur de cybersécurité à l’université d’Aalto, souligne que les autorités finlandaises, les entreprises et les partenaires internationaux fiables doivent coopérer pour se défendre contre le cyberespionnage.
Selon Limnéll, grâce à son adhésion à l’OTAN, la Finlande a une meilleure vision de la manière dont le cyberespionnage est pratiqué. Ces informations le concernant doivent être utilisées pour développer notre propre expertise.
– Nous avons également besoin de mieux comprendre le cyberespionnage de la part des dirigeants de la société et des entreprises. Par exemple, un cours technologique sur la défense nationale serait très utile à cet effet, suggère Limnéll.