Le député du PvdA Arib quitte l’hémicycle : « Ne vous sentez plus libre et en sécurité »

La députée du PvdA et ancienne présidente de la Chambre Khadija Arib quitte la Chambre des représentants. Arib a beaucoup défrayé la chronique ces derniers jours à cause d’une enquête sur un possible comportement transgressif de sa part. Arib appelle cette enquête « une fausse enquête » et dit qu’il ne peut plus fonctionner « librement et en toute sécurité ».

Arib dit qu’elle n’a « jamais vécu autant » au cours des deux derniers jours qu’au cours de sa carrière de 24 ans en tant que députée. Elle réitère que l’enquête, qui a été ouverte par l’actuel comité exécutif de la Chambre, est une atteinte à sa dignité.

Ces derniers jours, la députée PvdA s’est farouchement opposée à l’actuelle présidente de la Chambre Vera Bergkamp. Avec les vice-présidents, il assure la gestion quotidienne de la Chambre.

Les plans de l’enquête ont été divulgués plus tôt cette semaine et publiés via le NRC. Arib n’était pas encore au courant de l’enquête à l’époque. Elle a qualifié l’incident de « coup de poignard politique ». Arib a déclaré qu’elle ne coopérerait pas à l’enquête.

Arib déçu par les autres membres du groupe

Arib est très déçue que les membres de son groupe ne l’aient pas soutenue, écrit-elle dans sa déclaration samedi soir. Un certain nombre de députés ont demandé à Bergkamp des éclaircissements sur la situation. Ils veulent savoir comment l’enquête s’est déroulée et si des précautions ont été prises, en partie parce que des informations sur l’enquête sensible ont été divulguées.

« Il est difficile pour moi que les noms des membres de mon parti ne figurent pas dans cette lettre. Cela a contribué à ma décision de démissionner », écrit Arib.

Selon le chef du parti PvdA, Attje Kuiken, son groupe n’a pas signé la lettre, « parce qu’il est plus pur et plus fort que d’autres partis soulèvent cette question ». Selon Kuiken, son parti a informé Arib qu’il soutenait le contenu de la lettre.

Son groupe parlementaire a été surpris par la décision d’Arib. Une porte-parole de Kuiken dit qu’elle n’a pas été informée à l’avance par Arib. Selon le porte-parole, des tentatives ont été faites ces derniers jours pour contacter Arib et entamer une conversation avec elle, mais cela n’a pas été possible. Pour son parti, la démission d’Arib « n’était pas nécessaire non plus ».

Eerde a qualifié de douloureux le fait que son collègue du parti, Henk Nijboer, en tant que membre du directoire, ait accepté l’enquête. Nijboer a déclaré qu’il n’avait pas d’autre choix en raison de la gravité des informations.

Rapports d’abus de pouvoir et de règne de la terreur

Selon Bergkamp, ​​l’enquête contre Arib n’a pas été simplement demandée. Deux lettres anonymes ont été reçues en juillet dans lesquelles le député du PvdA est accusé d' »abus de pouvoir » et de « règne de terreur ». Les rapports concernent l’époque où Arib était encore président de la Chambre (2016-2021).

La raison pour laquelle les plaintes n’ont été déposées que maintenant est liée à la nomination d’Arib en tant que président de la commission temporaire Corona. Cette commission prépare une enquête parlementaire sur l’approche de la crise corona. Dans son nouveau rôle, Arib devra à nouveau composer avec des fonctionnaires avec lesquels elle a également travaillé pendant son mandat de présidente de la Chambre. « Alors que nous avions espéré qu’elle se retrouverait en marge de la politique et ne pourrait plus faire de mal », indique le communiqué. CNRC un plaignant anonyme plus tôt.

Bergkamp a demandé conseil au procureur après la réception des rapports. Cela montre que les rapports sont conformes aux signaux précédents concernant « un environnement de travail dangereux ». Il y aurait un « problème structurel plus large ».

Le comité d’entreprise de la Chambre a également reçu de tels signaux sur sa méthode de travail, a confirmé cette semaine le président Michel Meerts. Selon lui, les fonctionnaires « dans le voisinage immédiat » d’Arib ont eu des difficultés avec son comportement, comme « s’installer » avec des fonctionnaires qui ont fait des erreurs. Au cours des années où elle était présidente de la Chambre, plus de dix plaintes ont été reçues.



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