Le début explosif de Sebastian Kehl

Sebastian Kehl a beaucoup vécu en plus de 20 ans au Borussia Dortmund. Pendant la pause estivale, l’ex-capitaine sera promu directeur sportif du BVB. Mais bien que Kehl n’ait pas encore officiellement pris le relais, le joueur de 42 ans est depuis longtemps au cœur de l’entreprise. Son entrée en fonction prématurée est également extrêmement mouvementée.

Une nouvelle ère commence au Borussia Dortmund le 1er juillet : Michael Zorc prend sa retraite en tant que directeur sportif du Borussia Dortmund. Zorc a passé les 43 dernières années avec les Noirs et les Jaunes, avec lui le club du district perd ce qui est probablement le plus gros pilier du domaine sportif de ces dernières décennies.

L’homme de 58 ans, qui pourrait éventuellement accéder au conseil de surveillance du BVB après une pause, a soigneusement construit son héritage : Sebastian Kehl, qui a dirigé le département des joueurs licenciés pendant environ quatre ans, a acquis des informations détaillées sur transferts et négociations contractuelles, prendra sa place. BVB lui a donné un contrat de trois ans.

Mais même si ce document de travail ne prend effet qu’avec la nouvelle saison, Kehl a dû assumer de nombreuses responsabilités ces derniers mois. Qu’il s’agisse d’apparitions à la télévision, d’interviews ou de questions de transfert : Michael Zorc laisse de plus en plus le terrain à son élève.

Au vu des enjeux nombreux, parfois sensibles, au Borussia, sa rentrée avant la rentrée est on ne peut plus explosive.

Selon Haaland, Kehl devient clair

D’une part, il y a le problème en cours d’Erling Haaland, sur lequel BVB s’occupe depuis des mois. D’une part, Kehl devait vendre de manière crédible au public et à ses propres fans que le club se battait pour garder le meilleur attaquant.

En revanche, il a dû modérer les nombreuses spéculations sur son passage dans d’autres clubs. Et comme Haaland était au centre de l’attention des médias, la gestion du joueur par BVB était d’autant plus mise en évidence.

Haaland lui-même a fait sensation lorsqu’il a affirmé devant la caméra à la mi-janvier qu’il se sentait pressé par le club. Au BVB, ces déclarations ont immédiatement entraîné tout le trio de direction, composé du directeur général Hans-Joachim Watzke, du directeur sportif Michael Zorc et de Sebastian Kehl. À l’unisson, ils ont nié les demandes du club selon lesquelles Haaland devait prendre une décision opportune pour ou contre le Borussia.

Les propos de Kehl n’étaient pas moins clairs que ceux des patrons : les déclarations de Haaland étaient « infondées », selon le directeur sportif en plein essor.

Trois meilleurs transferts pour commencer avec BVB

D’un autre côté, c’était à Kehl de faire avancer le bouleversement de l’équipe – qui à son tour ne peut être fait que grâce aux millions du transfert de Haaland. Le résultat préliminaire : Trois joueurs nationaux allemands arrivent pour la nouvelle saison, chacun ayant décidé de rejoindre Dortmund malgré d’autres offres. Selon les déclarations de BVB, ceux-ci étaient encore mieux dotés.

D’abord, les seconds ont réussi un véritable coup d’éclat avec le transfert gratuit du défenseur du Bayern Niklas Süle. Ensuite, vous avez convaincu son collègue de la DFB Nico Schlotterbeck, qui vient de Fribourg pour 20 millions d’euros rapportés. Le dernier transfert réussi est Karim Adeyemi, qui aurait été signé par le RB Salzburg pour environ 30 millions d’euros.

Le nouvel homme fort du BVB n’a pas caché à quel point ces transferts montrent la signature de Sebastian Kehl. « Les transferts qui sont effectués sont mes transferts », a récemment révélé Kehl à « Sport1 » et a en même temps affiné son propre profil alors que la nouvelle équipe se forgeait. C’est maintenant sa « phase », il était « impliqué dans tous les processus chez Michael Zorc ».

Une chose est claire : les traces de son mentor Zorc sont énormes. Enfin et surtout, cela a orienté des joueurs comme Haaland, Sancho, Dembélé, Aubameyang ou Pulisic vers BVB afin de générer ensuite des revenus de transfert substantiels. L’ancien milieu de terrain est bien connecté dans le monde du football et il est considéré comme un négociateur apprécié par les consultants et les officiels du club.

Kehl se met en difficulté

Zorc s’est également forgé une réputation aux yeux du public, car il était le principal interlocuteur pour tous les processus sportifs. Combien Kehl doit encore grandir dans ce rôle exposé, car la personne responsable du deuxième plus grand club de football allemand n’a été que trop clairement montrée lorsqu’elle a été interrogée sur l’avenir de l’entraîneur-chef.

Après une saison sans titre et des performances parfois gênantes dans les coupes internationales et nationales, Marco Rose est sous pression. Kehl a même alimenté cette impression en évitant un engagement clair envers Rose sur « Sky ». Il « suppose » que BVB continuera avec l’ex-Gladbacher, et il n’y a eu aucune clarification même lorsqu’on lui a demandé.

Cela a suivi le lendemain dans l’émission « Doppelpass », lorsque Kehl a répliqué: « Je peux clairement dire que c’était totalement malheureux que je l’aie formulé. Ce n’était pas exprès. » Il planifie les préparatifs de la nouvelle saison avec Rose. Il est clair que Sebastian Kehl devra éviter au maximum ces erreurs de présentation extérieure à partir du 1er juillet.

Quoi qu’il en soit, selon une enquête de sport.de, le triple champion d’Allemagne est l’homme qu’il faut : 85 % des utilisateurs pensent que Kehl est le prince héritier idéal. Son travail avant de devenir directeur sportif aurait dû jouer un grand rôle dans cette perception.

Gerrit Kleiböhmer



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