Le crime de guerre allemand à Heusden commémoré avec 134 bougies


Les libérateurs étaient déjà en route vers Heusden lorsque 134 hommes, femmes et enfants moururent dans la ville. Au dernier moment les Allemands font sauter la tour de la mairie. Il tombe au sommet d’un abri anti-bombes et écrase presque toutes les personnes présentes. C’était il y a exactement quatre-vingts ans, dans la nuit de lundi à mardi, mais les habitants de Heusden ne l’ont pas oublié. Au milieu de la nuit, ils commémorent le désastre de la mairie.

Une commémoration nocturne est rare. Pourtant, des dizaines de personnes se joignent au voyage silencieux, des lumières à la main pour lutter contre l’obscurité.

(photo : Erik Haverhals/SQVision)
(photo : Erik Haverhals/SQVision)

Plus tôt dans la soirée, plusieurs autres réunions ont eu lieu, notamment à Drunen. Là, un monument marque l’endroit où les troupes écossaises ont traversé le canal de Drongelens dans la soirée du 4 novembre 1944. C’est le prélude à la libération de Drunen et Heusden.

Légèrement
Après la réunion de Drunen, une commémoration suivra à la Catharijnekerk, Burchtstraat à Heusden. S’ensuit une procession silencieuse et illuminée dans trois lieux durement touchés de la ville, avec un bref discours à chaque endroit.

(photo : Erik Haverhals/SQVision)
(photo : Erik Haverhals/SQVision)

134 bougies sont placées dans l’ancienne mairie de la Pelsestraat, une pour chaque victime de la catastrophe.

Bougies pour les 134 habitants de Heusden décédés (photo : Erik Haverhals/SQVision).
Bougies pour les 134 habitants de Heusden décédés (photo : Erik Haverhals/SQVision).

Violences de guerre
Dans la nuit du 4 au 5 novembre 1944, environ 200 habitants de Heusden cherchent à se protéger des violences de la guerre dans les sous-sols de la mairie. Les Allemands en retraite le savent, mais ils font quand même sauter la tour. Il écrase la cave et 134 des hommes, femmes et enfants qui s’y abritent.

Le désastre de la mairie est également appelé le meurtre de la mairie de Heusden. Les habitants considèrent la catastrophe comme un crime de guerre allemand. Personne n’a jamais été arrêté ou condamné pour cela.

Des tas de décombres à Heusden après la catastrophe de l'hôtel de ville du 5 novembre 1944 (photo : archives Salha).
Des tas de décombres à Heusden après la catastrophe de l’hôtel de ville du 5 novembre 1944 (photo : archives Salha).

Omroep Brabant revient longuement sur quatre-vingts années de liberté. Consultez notre page thématique Brabant Bevrijd pour tous les articles et émissions.



ttn-fr-32