« Le consul général de Russie doit quitter le pays »

La ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès (MR) a annoncé la semaine dernière à la Chambre que 21 « diplomates » russes avaient été expulsés du pays parce qu’ils étaient en réalité des espions. Le ministre n’a donné aucun détail sur l’identité des 21 Russes, mais De Standaard a appris que l’un d’eux était le consul général Georgy Kuznetsov. Lui et les autres espions présumés prennent un avion pour Moscou ce week-end.

Kuznetsov est une figure bien connue à Anvers. Il entretint de bons contacts avec plusieurs dignitaires flamands. Le 26 janvier, le député flamand Filip Dewinter (Vlaams Belang) a publié sur Twitter une photo de lui à côté de Kuznetsov au Parlement flamand. À cette époque, Dewinter montrait encore ouvertement de la sympathie pour la Russie et Vladimir Poutine. Sous-titrant la photo, il a écrit : « La diffamation anti-Poutine et anti-Russie ne nous aide pas. La neutralité est le message. La Russie est notre alliée. Pas un ennemi. »

Dewinter avait invité Kuznetsov au Parlement flamand. Dewinter avait également invité Kuznetsov le 10 mars en tant qu’orateur pour son Hertogfonds, une organisation anversoise à but non lucratif qui promeut « la culture flamande et la civilisation européenne ». Ce discours a été annulé parce que la guerre en Ukraine avait déjà éclaté. Entre-temps, Dewinter a également pris ses distances avec sa sympathie pour Poutine.

En janvier, Kuznetsov a eu des contacts officiels avec la gouverneure d’Anvers Cathy Berx (CD&V). Mais Kuznetsov n’a pas seulement recherché le contact avec les politiciens. Il a rendu visite au port de Zeebrugge, à la société de dragage Deme et au sommet de la police locale d’Anvers « pour les remercier des missions de surveillance au consulat ». En soi, ce ne sont pas des activités étranges pour un diplomate russe, mais selon les services de renseignement, Kuznetsov recherchait avant tout des informations pouvant être utiles au régime Poutine. « Ces personnes sont impliquées dans des activités d’espionnage et d’influence », a déclaré Wilmès (MR) à la Chambre la semaine dernière. « Cela représente une menace pour la sécurité nationale. »



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