L’Yserwake est né comme une séparation radicale du pèlerinage de l’Yser. Chaque année à la fin du mois d’août, l’organisation rassemble des milliers de personnes à Steenstrate près d’Ypres. Cette année, le festival d’extrême droite Frontnacht sera ajouté le samedi. Le groupe d’action Peace Collective Ypres avait précédemment protesté contre le fait que la ville d’Ypres avait accordé au festival un permis sous conditions. Le collectif a lu les paroles de certains groupes qui s’y produisent et est arrivé à la conclusion que ces conditions étaient violées. Dans les paroles, on retrouve des incitations à la discrimination et à la violence, des idées de supériorité raciale ou de haine raciale et néonazie.
Selon Le journal Les services de sécurité sont également préoccupés par l’événement. « Un document de US SITE Intelligence – un groupe de recherche qui surveille les activités djihadistes, d’extrême gauche et d’extrême droite – classe l’événement comme une menace d’extrême droite. Le document est partagé par plusieurs services de renseignement européens », écrit le journal, après confirmation d’une source au sein de l’un des services de renseignement. Selon la même source, les pays voisins seraient également mécontents du fait que la Belgique n’ait pas interdit Front Night.
Sans avant
La ville d’Ypres examinera la question à partir de 14 heures cet après-midi. « Après l’autorisation de l’événement, des conditions claires ont été établies. Par exemple, aucun groupe ou groupe ayant des liens avec les néonazis n’est autorisé à jouer », explique les navires d’Evenementen Diego Desmadryl (Open Vld) à l’agence de presse Belga. « Les services de sécurité ont vérifié si les conditions étaient remplies et sur la base de leurs conseils, nous examinons si le festival peut continuer. »
Le président de Vooruit, Conner Rousseau, joue déjà fort. A VTM Nieuws, il menace de quitter le conseil municipal de la ville de la paix avec le parti socialiste si la fête de la musique continue. « Nous ne voulons pas donner une scène aux néo-nazis avec Vooruit. Nous espérons que le conseil échevinal décidera de ne pas laisser la fête continuer. Si ça va de l’avant, ce sera sans Vooruit », dit Rousseau.
La performance de Conner Rousseau à VTM Nieuws a immédiatement mal tourné avec le président de l’Open Vld, Egbert Lachaert. Il a répondu sur Twitter : « Se menacer par les médias dans une coalition locale ne résout rien. Vous prenez vos responsabilités à table, ensemble et collégialement. Je suis convaincu que la ville d’Ypres prendra la bonne décision et n’autorisera pas cet événement.
Se menacer dans une coalition locale par le biais des médias ne résout rien. Vous prenez vos responsabilités à table, ensemble et collégialement.
Je suis convaincue que @StadYpres prendra la bonne décision et ne permettra pas cet événement.
Les néo-nazis n’ont rien à faire ici.
— Egbert Lachaert (@egbertlachaert) 16 août 2022
Vidéo. Conner Rousseau (Vooruit) : ‘Nous ne voulons pas donner une scène aux néo-nazis’