Le conseil municipal d’Emmen se montre prudemment positif pour les années à venir : « Le ravin ressemble à un fossé »

Le conseil municipal d’Emmen a approuvé ce soir le mémorandum-cadre, qui constitue la première étape vers le budget de l’année prochaine. Malgré ce que l’on appelle « l’année 2026 », au cours de laquelle les communes recevront moins d’argent du gouvernement, l’avenir financier d’Emmen semble positif.

Plusieurs partis communaux ont fait ce « compliment » au bourgmestre et aux échevins lors du débat sur les projets pour l’année prochaine. Cause? Emmen a mis de côté beaucoup d’argent ces dernières années pour absorber les coups ; il restait à la commune 75 millions d’euros sur les cinq dernières années.

Le collège Emmer complétera les caisses communales à hauteur de 3,4 millions d’euros par an jusqu’en 2025. Cet argent va au pot de réserve. Cela permet au bourgmestre et aux échevins d’absorber les coups si nécessaire. Cette année et l’année prochaine, 3 et 6 millions d’euros supplémentaires seront ajoutés.

De cette façon, Emmen espère pouvoir traverser cette année difficile et, comme le dit Leo Hoogenberg (Wakker Emmen), gagner « de la graisse sur les os » pour d’autres revers.

Roy Pruisscher, de l’Union chrétienne (CU), qualifie cette réticence de « à juste titre ». « Structurellement, ça va bien, mais ça ne va pas durer », estime-t-il. Son parti s’inquiète du « nombre important d’articles PM », qui représentent des coûts futurs qui ne sont pas encore clairs.

Le VVD, par l’intermédiaire de son chef de faction Patrick de Jonge, est d’accord. « La situation financière s’est nettement améliorée. Nous sommes prudents quant à l’adoption d’une nouvelle politique. Bref, nous sommes prudents. Nous ne nous inquiétons pas trop du ravin, ou plutôt du fossé. »

Une conférence que le conseiller René van der Weide (Wakker Emmen) approuve : « Le ravin n’est pas trop mal pour Emmen. » Ou comme le dit Anita Louwes, chef de faction du PvdA, à propos du Jour du Roi : « Cela aurait pu être fait bien moins. »

Mais le Conseil d’Emmen s’est également montré critique ce soir. Surtout dans le domaine du logement et de la construction. D’ici 2030, selon l’une des ambitions de la commune, Emmen devra avoir construit 4 000 nouveaux logements.

Bernadette van der Woude (GroenLinks) constate que la municipalité réserve principalement des surfaces aux logements occupés par leur propriétaire dans le « segment supérieur ». Elle craint qu’Emmen ne tombe en dessous de la norme nationale de 30 pour cent de logements sociaux. Elle déclare que le conseil devrait viser à ce que 40 pour cent de tous les logements construits soient destinés à la location sociale.

Le conseiller Van der Weide reconnaît que trop peu de choses sont actuellement construites pour les différents groupes cibles. Il souligne que la municipalité ne construit pas elle-même de logements et qu’il existe des accords avec des bailleurs de fonds. « Je serais heureux si nous pouvions réaliser ce qui a été convenu. Il ne s’agit pas de vouloir, mais de pouvoir. Ils atteignent leurs limites financières. »

En ce qui concerne Hoogenberg (Wakker Emmen), la construction ne peut pas aller assez vite. Il se réjouit donc que la commune propose de réserver 5 millions d’euros supplémentaires au pot de réserve destiné aux projets de logements. Il espère néanmoins que le conseil pourra lui montrer comment il espère accélérer les projets de construction. Van der Weide espère qu’une lettre sera envoyée au conseil municipal dans laquelle les goulots d’étranglement seront clarifiés.

Une grande partie du conseil d’Emmer critique également l’évolution du secteur culturel. Le VVD s’inquiète par exemple des problèmes de construction du nouveau CBK (Centre des arts visuels) dans le Biochron rénové du Rensenpark. « L’ouverture a été retardée. La municipalité cherche une solution en collaboration avec l’entrepreneur. Cela coûtera du temps et de l’argent. Que se passera-t-il si ce processus est retardé d’un an ou deux ans ? Que fera la CBK pendant ce temps ? Le faible Le point sur cette rénovation ne semble pas encore atteint. »

« Je comprends que le VVD n’est pas fan du CBK en tant que locataire, mais je suis moins satisfait de la teneur négative qui entoure le Biochron. Je voudrais défendre le Biochron. Je pense que ce serait dommage si nous l’avait rempli de sable. L’histoire du Noorderdierenpark sera alors perdue », a déclaré le conseiller Van der Weide.

Selon le conseiller Dewy Leal, les revers sont également difficiles pour CBK. « Ils sont vraiment en mouvement maintenant. Ils veulent aller voir les habitants pour montrer qui ils sont et ce qu’ils font. Je suis convaincu qu’ils parviendront encore à augmenter le nombre de visiteurs à l’avenir. » Il s’agissait d’une réponse aux critiques de Marinus Kasteleijn (50PLUS), qui se disait peu confiant dans l’avenir de la CBK.

Malgré les nombreux débats et discours critiques, l’ensemble du conseil a voté ce soir à l’unanimité en faveur du mémorandum-cadre.



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