Le Conseil des ministres ne peut pas suspendre le regroupement familial pour le moment, selon le Conseil d’État

Le cabinet ne peut pas continuer à bloquer le regroupement familial des titulaires de statut dans l’attente d’un appel en janvier. C’est le Conseil d’Etat annoncé jeudi. C’est le énième revers de la politique juridiquement controversée du gouvernement en matière de regroupement familial.

Afin de soulager les centres de demandeurs d’asile surpeuplés, le secrétaire d’État Eric van der Burg (Asile et migration, VVD) a décidé en août que les demandeurs d’asile sans logement ne pourraient pas faire venir leur famille aux Pays-Bas avant 2023. Plus tôt ce mois-ci, plusieurs tribunaux inférieurs ont statué que cette soi-disant restriction au regroupement familial avec la loi néerlandaise sur les étrangers, la législation européenne et le droit international. Selon un porte-parole du Service de l’immigration et de la naturalisation, environ un millier de membres de la famille attendent actuellement de se rendre aux Pays-Bas en raison de la restriction du regroupement familial.

Juridiquement sans fondement

Van der Burg n’a pas accepté cette décision et a fait appel. Ce recours sera également soumis au Conseil d’État en janvier. Jusque-là, Van der Burg voulait maintenir la restriction de voyage en suspendant la décision des juges. Le Conseil d’État a maintenant décidé que le cabinet ne pouvait pas ignorer la décision des juges jusqu’à nouvel ordre. Le regroupement familial peut avoir lieu, au moins jusqu’au verdict en appel.

Il était clair dès le départ que la mesure de regroupement familial pouvait être juridiquement problématique. Les responsables de Van der Burg l’ont déjà averti que la base juridique de la restriction est discutable. En première instance, un juge des référés à Haarlem a décidé le 5 décembre qu’une réfugiée syrienne pouvait faire venir sa famille aux Pays-Bas immédiatement. Néanmoins, Van der Burg s’en tient à la mesure. Depuis lors, des jugements ont également été rendus par les tribunaux d’Amsterdam, La Haye, Arnhem et Breda, qui tout est conclu que la mesure est sans fondement juridique.



ttn-fr-33