Le comité des habitants organise le 30ème anniversaire de la catastrophe de Bijlmer : "C’est une histoire sans fin"

La commémoration de la catastrophe de Bijlmer est organisée pour la première fois ce soir par les habitants du quartier. Il y a 31 ans, un avion cargo d’El Al s’écrasait dans le quartier d’Amsterdam, tuant 43 personnes. Cela suscite encore aujourd’hui beaucoup de tristesse.

La commémoration ne sera pas une affaire officielle et solennelle, mais une réunion de compagnons de souffrance. C’est ce que souhaitent les nouveaux organisateurs. Tine Bakker est membre du comité des habitants qui a organisé la commémoration. « Je reviens tout juste d’une visite chez ma mère. Elle habite à Sliedrecht », raconte-t-elle sur NH Radio à propos de la soirée en question du 4 octobre 1992. « Je descendais les escaliers jusqu’à l’appartement et j’ai entendu beaucoup de rugissements de moteurs et puis une grosse boule de feu.

Tine se dirigea rapidement vers une cabine téléphonique pour appeler sa mère. « Il s’est passé quelque chose, mais je vais bien », a-t-elle déclaré. « Après cela, le trafic téléphonique n’était plus possible. » Elle ne savait pas encore ce qui s’était passé. « J’ai cru que le garage allait exploser et j’ai couru vers l’arrière de l’appartement. » Là, elle a rencontré quelqu’un qui lui a dit qu’un avion de ligne s’était écrasé. « Je me suis dit : ‘Je ne veux pas avoir ça en tête’, parce que vous pouvez imaginer à quoi vous attendre. »

Monument

Il s’est avéré qu’il s’agissait d’un avion cargo El Al qui s’est écrasé sur les appartements de Groeneveen et Klein Kruitberg à 18h36. Les premières années, Tine Bakker ne s’est pas rendue à la commémoration. «Je trouvais ça trop douloureux», dit-elle.

Tine a nettoyé le monument hier soir pour ce soir. Elle le regarde environ une fois par semaine. « Mais je ne vais pas vraiment rester là et commémorer. »

Cela fait 31 ans, mais cela semble encore très frais pour Tine. « C’est la même chose pour toutes les personnes avec qui je parle. Il n’y a jamais eu de traitement ni d’assistance aux victimes pour les résidents, car il y avait tellement d’aide pour les personnes qui en avaient vraiment besoin, qu’elle a fait un peu défaut. Je pense C’est pour ça qu’il est toujours vivant. »

Commémoration

La commémoration n’est plus organisée par la municipalité, mais il fallait quand même qu’elle se poursuive. « Certainement, parce que les conséquences sont encore très fraîches », dit Tine. « Surtout parce que certaines choses ne sont tout simplement pas publiées, c’est une chose histoire sans fin Cet après-midi, Tine veillera à ce que les fleurs que vous apporterez trouvent une belle place.

La commémoration débute à 17h30 au monument à la catastrophe aérienne.



ttn-fr-55