Le cobot, le robot collaboratif, qui transforme l’intention de se déplacer du patient en un geste, est arrivé en Italie. Et aujourd’hui dix patients en font l’expérience


LEle cobot le robot collaboratifqui transforme l’intention de bouger du patient en un geste, arrivé en Italie. Et aujourd’hui, dix patients en souffrent. Dans le Centre de rééducation Villa Beretta de l’hôpital Valduce, à Costa Masnago (Lecco).

Marcher à nouveau : plus qu’un rêve

Le cobot représente la dernière frontière de la technologie. Celui qui guérit pratiquement comme une drogue. Grâce à la rééducation avec des robots portables, il est aujourd’hui possible de revenir à remarcher après un accident vasculaire cérébral, un accident de moto ou de voiture, une chute en ski et d’autres blessures sportives graves.

Une technologie toujours plus décisive

La recherche fait aujourd’hui de grands progrès pour améliorer la récupération motrice des personnes handicapées. Et l’utilisation de robots pour la rééducation a connu plusieurs étapes d’amélioration. «Le premier modèle d’exosquelette remonte à il y a vingt ans. L’l’exosquelette est une sorte de combinaison robotique, qui permet à ceux qui ne peuvent pas marcher. Il permet à ceux qui ont perdu le contrôle de leurs jambes de s’entraîner sur un tapis roulant » rappelle Franco Molteni, directeur de l’unité de récupération et de rééducation fonctionnelle complexe du centre de rééducation Villa Beretta. «Puis vint le robot qui permet aux personnes ayant subi une lésion médullaire complèteavec paralysie des membres inférieurs, se lever et réapprendre à marcher avec deux béquilles.

Le cobot et l’alliance avec le patient

cobots

La dernière frontière est représentée par le cobot, c’est-à-dire le robot collaboratif. «Grâce à une amélioration des moteurs électriques, il interagit à un niveau plus grand et plus personnalisé avec le patient. Il transforme naturellement son intention en mouvement » explique le professeur. “Lpar personne pendant qu’il fait ses pas avec le robot, non seulement vers l’avant mais aussi vers l’arrière et de côté. Il n’a pas besoin de l’aide de béquilles ou de déambulateurs ni l’aide du physiothérapeute. Et ses bras sont libresqu’il peut utiliser pour faire d’autres exercices, comme dribbler, ou simplement se déplacer dans l’espace en entraînant son équilibre».

Le cobot et la récupération cognitive

La fonction du cobot est double. “Contrairement à d’autres technologies robotiques déjà utilisées, précisément parce qu’il permet de mieux s’adapter au mouvement du patient, il réactive plus efficacement les capacités motrices et cognitives, comme la mémoire, l’attention et la perception de l’espace qui l’entourea souligné le professeur Molteni. «L’exercice en position debout, de plus, favorise une meilleure fonction intestinale, qui à son tour renforce le système immunitaire» précise Molteni.

Aide à remodeler le système nerveux

Rééducation motrice avec la technologie robotique, associée à une pharmacothérapiepoursuit le médecin, «améliore la neuroplasticité, c’est-à-dire la capacité du système nerveux à s’adapter dans la réorganisation du contrôle des mouvements qui n’est plus coordonné efficacement suite à une lésion médullaire ou cérébrale.

A qui s’adresse le cobot ?

Le cobot est destiné àles personnes présentant un handicap moteur très grave (qui implique une paralysie partielle ou totale des membres inférieurs)qui résulte de lésions de la colonne vertébrale, de lésions cérébrales (dues à un traumatisme crânien ou à un accident vasculaire cérébral) ou de maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques.

Robots de rééducation en Italie

le cobot, déjà disponible en Allemagne, en France et en Espagne, il est arrivé en Italie pour la première fois en avril au centre Villa Beretta, où les dix premiers patients en font l’expérience. L’exigence est d’avoir au moins un mètre et 55 centimètres de hauteur et de peser moins de 100 kilos. «L’acquisition de cet instrument – ​​explique Molteni – fait partie du projet «Fit for medical robotics» coordonné par le Conseil national de la recherche et l’Institut de biorobotique de Pise. D’ici quatre ans, il vise à rendre les technologies robotiques et numériques indispensables à la médecine de réadaptation. Aujourd’hui, les robots portables sont présents dans environ 30 % des centres de rééducation italiens. L’espoir est que la santé publique investisse dans l’achat de ces machines pour améliorer le processus de réhabilitation, rendant le processus de traitement plus durable, voire économiquement”.

Un chemin de recherche

Derrière le progrès technologique, il y a bien sûr beaucoup de recherche. Un institut de recherche en réadaptation a été inauguré en juin au sein du centre de réadaptation Villa Berettaqui développe trois domaines d’études. Le premier est destiné aux robots plus petits et portables. Ce sont eux qui vérifient, par exemple, uniquement le genou ou uniquement la hanche, qui peuvent être ramenés à la maison en assurant la continuité (et la pérennité) des soins. Le second porte sur les interactions entre AVC et microbiote. Le troisième sur le développement de la recherche clinique lors de l’exercice de rééducation (par la réalisation de certains tests, tels que l’électroencéphalographie et l’électromyographie. Ils permettent de mieux adapter les thérapies aux besoins de guérison du patient.

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