L’Agence centrale pour l’accueil des demandeurs d’asile (COA) peut placer une ou deux personnes supplémentaires du centre d’enregistrement de Ter Apel dans tous les centres d’accueil des Pays-Bas. Cela est possible avant dimanche prochain, a indiqué un porte-parole, suite à une décision du ministère de l’Asile et des Migrations. C’est l’une des mesures visant à réduire la pression sur le centre d’enregistrement surpeuplé de Groningue.

Sont exclus de cette mesure les lieux d’accueil pour les demandeurs d’asile mineurs, appelés mineurs non accompagnés. Si les municipalités coopèrent, le ministère estime que cela permettrait bientôt de sauver quelques centaines de personnes. Les Pays-Bas comptent 89 centres réguliers pour demandeurs d’asile et 195 sites d’hébergement d’urgence (de crise).

Le ministère n’a pas la capacité de contraindre les communes, la mesure est une « dernière demande », selon un porte-parole. Le ministère espère que l’appel « ultime » fera comprendre aux municipalités qu’il n’y a pas d’autre option. « Sinon, nous aurons immédiatement un autre procès entre nos mains. »

Selon un accord, pas plus de 2 000 personnes ne sont autorisées à passer la nuit au centre de Ter Apel, mais depuis des mois, cent à deux cents personnes supplémentaires y séjournent presque toujours. De plus, les gens sont emmenés le soir dans un refuge de nuit. Jusqu’à présent, l’amende que le COA a dû payer à la commune de Westerwolde pour violation de cet accord n’a pas aidé.

Le transfert doit avoir lieu avant le 1er septembre, c’est l’intention de la ministre de l’asile, Marjolein Faber. La commune de Westerwolde est prête à saisir à nouveau la justice si le COA ne respecte pas le délai convenu d’un commun accord. Un porte-parole du COA ne sait pas si cette mesure aura pour conséquence directe que moins de 2 000 personnes passeront la nuit à Ter Apel.

Avec la très controversée loi sur la dispersion, Faber a la possibilité d’obliger les municipalités à accepter des demandeurs d’asile, mais elle ne veut pas l’utiliser. Le PVV était l’un des plus farouches opposants à la loi et le nouveau gouvernement souhaite l’abolir rapidement.

L’Association des communes néerlandaises (VNG) est surprise par la décision du ministère. Il y a toujours trop de monde au centre d’enregistrement de Groningen, « mais les autres centres d’accueil sont également pleins à 99,9 pour cent », a déclaré un porte-parole de VNG. « Si un refuge accueille trois cents personnes et que vous en ajoutez deux de plus, il y a aussi une surpopulation. »

Le VNG comprend que Ter Apel « a un problème majeur qui doit être résolu » et que cette « mesure d’urgence » peut contribuer à garantir qu’au 1er septembre il n’y aura pas plus de 2 000 personnes. Mais le porte-parole trouve « pour le moins étrange » que l’association n’ait pas été impliquée dans la décision du ministère et qu’il n’y ait pas eu de consultation. Par exemple, on aurait pu également répondre à la question de savoir combien de temps durera la mesure.

Il est difficile pour VNG d’évaluer si la mesure est réalisable dans la pratique. « Même si les chiffres sont petits, on ne peut pas simplement ajouter un ou deux lits sans concertation. » Une commune doit également adhérer à un accord administratif qui détermine le nombre de personnes pouvant séjourner sur le lieu d’accueil.



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