Le cinéaste de renommée internationale Heddy Honigmann (70 ans) est décédé


Le cinéaste Heddy Honigmann est décédé samedi à l’âge de 70 ans, après “un long combat contre la sclérose en plaques et le cancer”, a annoncé dimanche matin sa famille. Des proches ont déclaré à l’agence de presse ANP que Honigmann est décédée à Amsterdam “en présence de ses proches”.

Honigmann, né en 1951 à Lima, la capitale péruvienne, est devenu l’un des cinéastes les plus importants des Pays-Bas. Au total, elle a réalisé une quarantaine de films, comme les longs métrages chimères (1987) et Au Revoir (1995). Les documentaires bien connus incluent Ô Amor Naturel (1993), L’orchestre souterrain (1997) et fou† Avec ce dernier titre, sur les expériences et les souvenirs des casques bleus néerlandais des zones de guerre où ils étaient actifs, elle a remporté un veau d’or en 1999 pour le meilleur long documentaire. Elle a également reçu le même prix pour son documentaire pour toujourssitué au cimetière du Père Lachaise à Paris.

En 2016, Honigmann a remporté le prix de l’œuvre du Prince Bernhard Cultuurfonds. Le travail d’Honigmann a également été salué à l’étranger et des films ont été projetés dans des festivals internationaux. En 2003, une rétrospective de son travail est présentée au MoMa de New York.

Dernier documentaire autobiographique

Honigmann, dont le père a déménagé au Pérou après avoir survécu au camp de concentration de Mauthausen, a étudié le cinéma au Centro Sperimentale di Cinematografia à Rome. Elle est ensuite venue aux Pays-Bas à la fin des années 1970, où son œuvre a été créée. Lors de la production de ses films, elle a laissé beaucoup de place à l’improvisation, elle a parlé du processus de réalisation dans des interviews. Sur CNRC elle a déclaré à la fin de l’année dernière qu’elle réalisait des documentaires pour répondre à des questions qu’elle se posait – et souvent d’autres questions se posaient pendant le tournage : “Il s’agit de découvrir quelque chose que je ne connais pas moi-même.” La musique a joué un rôle important dans son travail et elle est retournée plusieurs fois au Pérou.

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Le dernier documentaire sur lequel elle a pu travailler – bien qu’elle ait prétendu avoir de nombreuses autres idées – portait sur sa propre vie. Elle voyagea de nouveau dans son pays natal et rencontra à pas de chemin de foin personnes qui avaient été importantes dans sa vie. Avec ce caractère autobiographique, son dernier film sorti est une exception dans son œuvre, tous ses précédents travaux portent sur les autres. CNRC appelé pas de chemin de foin dans une revue “pas un document d’ego mais un document sans ego”, qui dresse l’image “d’une femme chaleureuse qui s’intéresse plus aux gens qu’aux systèmes politiques”. Dans les documentaires qu’elle avait réalisés pour cela, par exemple, il était question de : centenaires, personnes avec chiens d’assistance et musiciens.

On savait depuis un certain temps qu’Honigmann était en phase terminale. Dans l’interview avec NRC l’année dernière, elle a déclaré qu’elle avait toujours l’intention de faire de nouveaux films malgré la maladie. Elle laisse derrière elle un mari, un fils et un beau-fils.



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