Le chèque consommation jusqu’à 750 euros est un succès important pour Vivaldi : ‘C’est un compromis à la Belge’

« Les négociations salariales sont le test pour savoir si ce gouvernement peut encore conclure des accords. » Le président de Vooruit, Conner Rousseau, a souligné lundi Les dernières nouvelles à nouveau sur l’importance des négociations salariales pour le gouvernement De Croo. Après quelques semaines mouvementées, au cours desquelles la secrétaire d’État Eva De Bleeker (Open Vld) a dû démissionner et les libéraux se sont pris à la gorge, les partis majoritaires aspirent à un nouveau départ. L’accord salarial semblait le tremplin idéal.

Cet accord est maintenant complet. Par exemple, le gouvernement a décidé qu’il n’y avait pas de marge pour les majorations salariales pour les deux prochaines années, car l’indexation automatique a déjà considérablement creusé l’écart salarial avec nos pays voisins. En échange, elle fournit un supplément ponctuel sous la forme d’un chèque de consommation, comme pendant la crise corona. Le montant du chèque peut aller jusqu’à 500 euros dans les entreprises à fort profit et 750 euros dans les entreprises à profit exceptionnellement élevé.

Selon le ministre du Travail Pierre-Yves Dermagne (PS), on n’a pas encore déterminé exactement où se situent ces limites. « Les partenaires sociaux devront négocier cela plus avant. » Une astuce avec laquelle le gouvernement contourne le désaccord dans ses propres rangs. Après tout, tout le monde n’a pas été séduit par la proposition des socialistes d’augmenter la prime à 750 euros. « C’est un compromis à la Belge », assure une source gouvernementale.

Il est important pour les libéraux qu’une clause échappatoire soit prévue pour les entreprises qui n’ont pas les moyens financiers de distribuer des chèques consommation.

Obstacle important

Le gouvernement est également parvenu à un accord sur la répartition de l’enveloppe sociale, un budget de près d’un milliard d’euros pour augmenter les prestations sociales. Par exemple, les allocations de chômage augmenteront de 1,3 %, ce qui est inférieur au maximum de 3,5 %. L’argent ainsi débloqué servira à augmenter le salaire minimum. Les retraités voient également leurs prestations augmenter de 2 %.

De cette façon, chaque partie obtient quelque chose. Pour le PS, l’argent devait aller principalement aux allocations chômage car elles sont en dessous du seuil de pauvreté, tandis que les libéraux voulaient éviter que la différence financière entre travailler et ne pas travailler devienne trop faible.

Politiquement, l’accord salarial est un coup de pouce pour le gouvernement De Croo. De nombreux observateurs y ont vu un test important, qu’ils semblent maintenant réussir assez facilement. Il y a quelques mois, on craignait même que les négociations salariales ne signifient la fin du gouvernement. Au lieu de cela, le Premier ministre De Croo et ses ministres ont maintenant franchi un obstacle important.

Dernière chance

Le fait est qu’il reste encore beaucoup d’obstacles à franchir. Par exemple, plusieurs grands dossiers de réforme sont toujours en suspens : les retraites, le marché du travail, la fiscalité. Si les principaux ministres veulent changer l’image d’un gouvernement sans réforme, ils devront forcer une percée dans ces domaines également.

Jusqu’à présent, ce gouvernement n’a pas eu le courage d’aller de l’avant, déclare le président de la N-VA, Bart De Wever. « La Belgique a le plus gros déficit budgétaire de l’UE. Pourtant, le gouvernement augmentera à nouveau les allocations de chômage de longue durée, après qu’elles aient déjà augmenté de façon record cette législature », a-t-il noté dans un tweet. L’organisation patronale flamande Voka réagit également vivement.

Pour Vivaldi, les semaines à venir sont la dernière chance de se réformer. Après cela, les élections de 2024 sont déjà en vue, donc personne ne sera prêt à faire des concessions. Ces derniers jours, plusieurs présidents de parti ont donc tenté de recoller les morceaux. Par exemple, les leaders socialistes Conner Rousseau (Vooruit) et Paul magnette (PS) se sont assis ensemble, tout comme Egbert Lachaert (Open Vld) et Georges-Louis Bouchez (MR).



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