Le chef du parti Vooruit Depraetere veut restreindre la pratique notariale

En début d’année, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld) a présenté ses projets de réforme en profondeur du notariat. Les frais de notaire pour l’achat d’un logement baisseront ainsi en moyenne de 25%, bon pour « la réforme la plus importante du notariat des 70 dernières années », s’est félicité le ministre.

Cependant, ces plans ne vont pas assez loin pour la députée Vooruit Melissa Depraetere, dont le parti est également majoritaire. « Je veux envoyer un signal clair au ministre Van Quickenborne que cette petite réforme ne résoudra certainement pas tous les problèmes », déclare-t-elle dans une interview à ‘Knack’.

Concrètement, Depraetere plaide pour l’élargissement de l’accès restreint à la formation des notaires, la suppression du nombre maximum de notaires admis et le quadruplement de leur nombre. Cela augmentera la concurrence et fera baisser les prix, dit-elle.

Depraetere plaide également en faveur d’un découplage des charges des prix de l’immobilier et d’une transparence accrue, par exemple en lançant un comparateur de prix en ligne analogue au secteur de l’énergie ou des télécoms. Enfin, pour Depraetere, il doit y avoir plus de contrôle sur la profession, avec des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’à la révocation.

Depraetere trouve « risible » que tout cela fasse chuter la rentabilité des notaires. Elle se réfère à une étude de l’économiste de la KUL Frank Verboven, qui montre que les taux de l’immobilier dans notre pays sont parmi les plus élevés d’Europe et que les marges bénéficiaires fluctuent autour de 30 à 40 %. « Aucune autre profession libérale ne s’en rapproche. Les notaires sont parmi les citoyens les mieux rémunérés. Beaucoup d’entre eux gagnent plus que le Premier ministre », dit-elle.