Le chef des services de sécurité ukrainiens appelle à la mobilisation : « Il est impensable que nous y parvenions sans elle »


Le chef des renseignements militaires ukrainiens a préconisé une mobilisation pour répondre aux besoins en nouveaux soldats dans une interview accordée au site d’information ukrainien « LB ». « Il est impensable que nous y parvenions sans cela », a déclaré Kyril Budanov.

Selon Boudanov, le recrutement ordinaire ne suffira pas à attirer suffisamment de nouvelles troupes pour poursuivre la guerre contre la Russie. L’Ukraine souffre non seulement d’une pénurie d’armes et de munitions, mais aussi d’hommes.

La Russie a déjà procédé à une mobilisation partielle en septembre de l’année dernière. Au total, 300 000 soldats furent mobilisés. L’Ukraine ne l’a pas encore fait. Mais selon Boudanov, la mobilisation ne peut être évitée si l’Ukraine veut avoir une chance de victoire.

Actuellement, l’armée ukrainienne compte 1,1 million de soldats, dit-il. « Tous ceux qui se sont portés volontaires pour combattre se sont désormais inscrits », dit-il. « Aucun nouveau recrutement ne peut répondre à nos besoins. Seule la mobilisation peut y parvenir.

©AP

Selon Budanov, il existe un problème de motivation parmi les Ukrainiens. « Avant la guerre, il y avait peu d’intérêt à s’engager dans l’armée parce que les salaires étaient bas. Les salaires ont depuis été augmentés, mais même cela ne parvient pas à convaincre les candidats potentiels. Tout le monde dit qu’il est de fiers Ukrainiens, mais tout le monde ne se comporte pas ainsi. Comme si nous n’avions pas tous le devoir sacré de défendre notre pays.

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Il critique le fait que beaucoup fuient. « Je voyage beaucoup pour mon travail et je traverse souvent la frontière en voiture », dit-il. « Les files d’attente y sont énormes. Et il ne s’agit pas seulement de femmes et d’enfants. Beaucoup estiment que ce n’est pas leur guerre. C’est un problème profond que l’argent ne résoudra pas.

Il appelle au dialogue, mais ajoute immédiatement que les mots seuls ne résoudront pas le problème. « Un nombre important de personnes ne sont pas prêtes à défendre leur pays. Si c’est la guerre, c’est la guerre. Il ne faut pas avoir peur de ça », dit-il.

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