Le mouvement indépendantiste catalan avait accusé Madrid d’avoir espionné plus de 60 dirigeants séparatistes entre 2017 et 2020 en utilisant l’application controversée Pegasus. L’espionnage a été révélé après un rapport de chercheurs du Canadian ‘Citizen Lab’.
Esteban a été interrogé sur l’affaire pendant près de quatre heures. L’interrogatoire a eu lieu à huis clos, mais selon plusieurs membres du comité, Esteban a reconnu que ces activités d’espionnage avaient bel et bien eu lieu. Selon Esteban, seuls 18 indépendantistes ont été mis sur écoute, dont le Premier ministre régional Pere Aragonès.
Esteban souligne également que son service avait reçu le feu vert pour chaque robinet de la justice, selon le journal ‘El País’, mais cela s’est su plus tôt.
L’affaire menace de mettre en danger la stabilité du gouvernement de Madrid. Le gouvernement minoritaire de gauche du Premier ministre Pedro Sánchez dépend au parlement des votes du parti séparatiste ERC d’Aragonès. Cependant, ce parti menace de retirer son soutien et exige une enquête interne « sous contrôle indépendant ».