Le chef de l’ONU appelle au rapatriement des familles du camp syrien d’Al-Hol : « Le pire camp du monde »

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé au rapatriement des familles détenues dans le camp de réfugiés syriens d’Al-Hol. António Guterres a qualifié Al-Hol de « pire camp du monde » lors d’une visite dans le nord de l’Irak.

Plus de 50 000 personnes vivent dans le camp délabré et surpeuplé d’Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie, sous domination kurde. Il s’agit de déplacés syriens, de réfugiés irakiens et de plus de dix mille étrangers d’une soixantaine de pays, proches des djihadistes de l’Etat islamique.

« Sans aucun doute, je peux dire qu’Al-Hol est actuellement le pire camp du monde, avec les pires conditions de vie et d’immenses souffrances pour ceux qui y sont piégés depuis des années », a déploré António Guterres. « Tous les États membres doivent redoubler d’efforts pour assurer le rapatriement sûr et digne de leurs ressortissants.

Guterres a visité le camp d’Al-Jadaa en Irak, qui abrite des familles irakiennes qui sont régulièrement rapatriées d’Al-Hol par centaines. Avant d’être autorisées à rentrer chez elles, ces familles passent plusieurs mois dans le camp de Jadaa, que les autorités proposent comme « centre de réinsertion sociale ».

Conflits futurs

Le Secrétaire général a ainsi exprimé son soutien aux « efforts exemplaires » de l’Iraq et a appelé les autres pays à s’engager dans le même sens, plusieurs ONG ayant tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme sur la situation à Al-Hol. « Près de la moitié de la population d’Al-Hol a moins de 12 ans », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU. « Nous devons empêcher l’héritage des batailles passées d’alimenter les conflits futurs. »

Malgré les demandes répétées des Kurdes de Syrie, de nombreux pays occidentaux ont longtemps refusé de rapatrier leurs citoyens des camps du nord-est de la Syrie.



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