La police en a fini avec la violence des supporters de football. Depuis avril de cette année, la police du Brabant oriental a dû déployer dix-neuf fois l’Unité mobile lors de matches de football. Le chef de la police Wilbert Paulissen pense que ce nombre est beaucoup trop élevé. Il est également préoccupé par la gravité de la violence dans le football.

« Un certain nombre de choses ont changé après le corona », commence Paulissen. « Vous pouvez voir dans le comportement des partisans des émeutes qu’ils sont anti-gouvernement. »

Dans le Brabant oriental, qui comprend des clubs tels que le TOP Oss, le FC Den Bosch, le PSV, le FC Eindhoven et Helmond Sport, 73 matchs à domicile ont été disputés depuis avril. Le déploiement de la police anti-émeute a été nécessaire dix-neuf fois, alors que la police ne comptait que dix fois. « Dans neuf cas, nous avons découvert dans les jours précédents que les choses pouvaient devenir incontrôlables. »

« Autour du match contre les Rangers, nous avons déployé 500 policiers anti-émeute pendant deux jours. »

Le chef de la police cite Helmond Sport en exemple. Normalement, aucun déploiement ME n’est requis pendant ces matchs. «Mais à un moment donné, nous avions 24 voitures de police là-bas. Dans les semaines qui ont suivi, le déploiement du ME était nécessaire. La police voit cette image plus souvent lors des compétitions de la division Kitchen Champion. Selon Paulissen, c’est parce que les grands clubs ont été relégués et qu’il y a plus de derbies, comme ceux entre le TOP Oss et le FC Den Bosch.

Mais ça va aussi de plus en plus mal au PSV et les violences se sont intensifiées, notamment lors des matches internationaux. « Les supporters viennent tous en ville et non avec un billet combiné directement au stade, comme pour un match contre Feyenoord. » En conséquence, le ME est également nécessaire à Eindhoven les jours précédents.

« Autour du match contre les Rangers, nous avons déployé 500 policiers anti-émeute pendant deux jours. C’est vraiment trop. Nous n’avons pas ces policiers dans les quartiers, car les policiers anti-émeutes sont souvent aussi des policiers de proximité. Un match à haut risque moyen du PSV nécessite le déploiement de 200 à 300 policiers dans la rue. Helmond Sport a une soixantaine d’années.

« Les intérêts commerciaux jouent un rôle plus important que les risques entourant la concurrence. »

La direction de la police veut réduire le déploiement des policiers anti-émeute. « Nous voulons le même montage que pour les événements : en gros il n’y a pas de déploiement policier, l’organisation doit tout arranger elle-même. Nous ne sommes que complémentaires.

Plusieurs solutions proposées par Paulissen :

  • Billets combinés (supporters de l’équipe adverse directement au stade en train ou en bus).
  • Approche axée sur la personne contre les partisans des émeutes.
  • En cas de violences répétées, les supporters de l’équipe visiteuse refusent pendant plusieurs années.
  • Meilleure formation des stadiers dans les clubs de football.
  • Avancer les matchs, par exemple de 21h00 à 19h00.

Ce dernier point est extrêmement difficile, note Paulissen. Le 11 janvier, le FC Den Bosch jouera contre l’Ajax, un match à haut risque. « Nous nous préparons déjà pour ce match. Nous avons demandé au KNVB de déplacer ce match de 21h à 19h, mais ils refusent pour toutes sortes de raisons. Les intérêts commerciaux jouent ici un rôle plus important que les risques liés à la concurrence.

Selon Paulissen, ces deux heures font une énorme différence. Le concours a lieu un jour ouvrable normal. « Quand le match est à 19 heures, les gens rentrent du travail et vont directement au stade. Avec une heure de début à 21h, ils auront le temps de boire et de se retrouver. Le risque de troubles est alors beaucoup plus grand.

« Ils vont vraiment à la violence et c’est très difficile d’entrer en contact avec ça. »

Refuser les supporters n’est pas la solution. « Ce n’est que si les choses dégénèrent plus souvent dans un club que je suis favorable au refus des supporters pendant plusieurs années », ajoute Paulissen. Et moins de déploiement de ME, pour que la police n’agisse pas comme un chiffon rouge à un taureau ? Non, ce n’est pas non plus la solution. « Vous voyez des supporters qui sont partis pour des émeutes ‘compter les têtes de flics’. Ils font cela pour voir s’ils peuvent mener à bien leur action ou s’ils attendent la prochaine fois.

La police s’aperçoit que les groupes d’ambiance deviennent des groupes partis pour un conflit. « Ils ne ressemblent plus à des supporters. Ils portent des vêtements noirs et ressemblent plus à des cambrioleurs qu’à des supporters de football. Ces groupes sont aussi très loin de nous. Ils vont vraiment à la violence et c’est très difficile d’entrer en contact avec ça.

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