Le changement climatique est évidemment un problème, mais la panique climatique l’est aussi

Par Gunnar Schupelius

Nous devons affronter le changement climatique avec plus de raison et moins d’hystérie, sinon la vie deviendra inabordable et insupportable, déclare Gunnar Schupelius.

Un pronostic apocalyptique est fait encore et encore, ce qui est déjà considéré comme une certitude par de larges pans de la classe politique. Après cela, le changement climatique conduira de manière irréversible à une catastrophe mondiale. On dit que la fin de toute vie sur cette planète est scellée si des contre-mesures drastiques ne sont pas prises immédiatement.

Des mots-clés volent autour de nos oreilles et sont transmis, tels que “chemin de 1,5 degré” ou “point de basculement”. Ce point signifie le moment après lequel il n’est plus possible d’arrêter le changement climatique. “Fridays for Future” et le groupe “Last Generation” affirment que ce moment sera bientôt atteint.

Ils sont renforcés dans leur foi par des politiciens et des célébrités de tous bords qui se joignent au chœur du malheur, qu’ils soient informés ou non. “La fenêtre des changements positifs se referme rapidement”, affirme par exemple Eckart von Hirschhausen.

Les colles climatiques ne sont que le pré-danseur antidémocratique d’une panique générale semée par les élites. Les politiciens réagissent à cela avec la soi-disant «transformation» et continuent d’inventer de nouvelles interdictions et augmentations de prix. A partir de 2024, une nouvelle “taxe climat” sera prélevée sur le trafic des camions. Ensuite, les prix de tous les biens et services augmenteront à nouveau.

Cependant, on ne sait pas si le changement climatique entraînera réellement une catastrophe mondiale. La théorie du « point de basculement » a été popularisée en 2004 par le directeur du Potsdam Institute for Climate Impact Research (PIK), Hans Joachim Schellnhuber. À ce jour, les climatologues et les météorologues débattent encore de l’existence d’un tel point et de ce qu’il devrait signifier.

Ces deux exemples montrent à quel point les climatologues peuvent se tromper : En juin 1989, Noel Brown, directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), prévenait que le monde n’avait que dix ans pour mettre fin à l’effet de serre. Sinon, les calottes glaciaires polaires fondraient et les Maldives disparaîtraient sous l’élévation du niveau de la mer, tout comme certaines parties du Bangladesh et de l’Égypte.

Dix-huit ans plus tard, en décembre 2007, une équipe internationale de l’agence spatiale américaine “Nasa” affirmait que le pôle Nord serait déjà “libre de glace” à l’été 2013. C’était il y a dix ans.

La science du climat – ou ce qu’on en fait – se nourrit de l’exagération. Il est tout à fait possible que nous puissions vivre avec le changement climatique. Beaucoup a déjà été fait : les émissions de CO2 des combustibles fossiles, tenus pour responsables de l’effet de serre, ont diminué de plus d’un tiers en Allemagne au cours des 30 dernières années.

Nous devons affronter le changement climatique avec plus de raison et moins de panique, sinon la vie deviendra inabordable et insupportable. D’ailleurs, selon les sondages, la majorité de la population le voit ainsi et cette vision raisonnable s’est également reflétée dans le comportement de vote pour le référendum de Berlin.

Gunnar Schupelius a-t-il raison ? Appel : 030/2591 73153 ou e-mail : [email protected]

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