Le cessez-le-feu au Yémen, en vigueur depuis début avril et prolongé de deux mois en août, a pris fin dimanche. Malgré une forte baisse de la violence, les Nations Unies n’ont pas réussi à prolonger le cessez-le-feu.

Le gouvernement yéménite a annoncé samedi qu’il avait reçu une proposition de prolongation de l’envoyé spécial de l’ONU Hans Grundberg et qu’il « la traiterait positivement ». Dans le même temps, le gouvernement a accusé ses opposants, les rebelles houthis, de ne pas remplir leurs obligations en vertu du cessez-le-feu.

Les Houthis ont rejeté les propositions de prolongation dimanche parce qu’ils « n’engagent pas de processus de paix ». Selon les insurgés, la proposition ne répondait pas non plus à leurs exigences à d’autres égards. « Le peuple yéménite ne sera pas trompé par de fausses promesses. »

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé vendredi à une prolongation du cessez-le-feu, qui a conduit à « la plus longue phase de calme relatif depuis le début de la guerre », a déclaré Guterres.

La guerre au Yémen fait rage depuis près de huit ans. Il a éclaté après que les rebelles houthis soutenus par l’Iran ont pris la capitale Sanaa en 2014 et que le gouvernement yéménite a lancé une contre-attaque avec l’aide d’une coalition dirigée par l’Arabie saoudite. Le conflit a fait plus de 150 000 morts et contraint des millions de personnes à quitter leur foyer. Le pays asiatique traverse l’une des pires crises humanitaires au monde.



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