Le centre pour demandeurs d’asile de Budel est devenu en dix ans un véritable casse-tête


Le conseil municipal de Cranendonck a demandé mardi soir au conseiller de restreindre le centre pour demandeurs d’asile (azc) de Budel encore plus loin que ce qui avait été convenu avec l’Agence centrale pour l’accueil des demandeurs d’asile (COA). Le Conseil ne s’attend pas à ce que la réduction convenue du nombre de résidents des centres pour demandeurs d’asile (de 1.500 à 960) réduise les nuisances dans les villages environnants. Après dix ans, la municipalité en a complètement marre de tous les problèmes causés par le centre pour demandeurs d’asile. Un aperçu de la façon dont nous en sommes arrivés là.

En 2014, comme aujourd’hui, les Pays-Bas connaissent une grave pénurie de places d’accueil pour les demandeurs d’asile. Budel-Dorplein dispose déjà d’un refuge de 239 places. Mais en raison de la pénurie, l’Agence centrale pour l’accueil des demandeurs d’asile (COA) loue à la Défense la caserne Nassau-Dietz à Budel.

La caserne Nassau-Dietz était à vendre depuis un certain temps (photo : Omroep Brabant).
La caserne Nassau-Dietz était à vendre depuis un certain temps (photo : Omroep Brabant).

L’ancienne base militaire ne devait effectivement pas fermer ses portes avant 2016, mais elle a été avancée pour accueillir un maximum de 900 demandeurs d’asile en mai 2014. Mais moins de cinq jours après cette annonce, le conseil municipal de Cranendonck a accepté d’héberger jusqu’à 1.200 demandeurs d’asile.

Abri temporaire
Il s’agit d’un hébergement temporaire d’un an et d’une éventuelle prolongation d’un an supplémentaire. En un mois et demi, le refuge est presque plein. C’est en partie pour cette raison que le conseil municipal accepte que même 1 500 demandeurs d’asile soient hébergés à Budel. Fin 2014, les premiers signes sont apparus selon lesquels des troubles réguliers éclataient dans l’enceinte du centre pour demandeurs d’asile. Les perturbations surviennent parce que de nombreux hommes issus d’horizons différents dorment dans la même pièce.

Le conseil communal de Cranendonck a décidé en mai 2016 de ne pas vendre le complexe à COA. Il souhaitait transformer le site en un abri permanent. Le COA pourra continuer à louer pendant les dix prochaines années et à accueillir un maximum de 1 500 demandeurs d’asile.

« Atterrisseurs sûrs »
Fin 2018, ils ont été confrontés à des nuisances croissantes de la part d’une cinquantaine de « Safe Landers » à Maarheeze. Il s’agit de demandeurs d’asile qui n’ont aucune chance de rester aux Pays-Bas. Et il y a aussi de plus en plus d’incidents au sein du centre pour demandeurs d’asile. Le déploiement supplémentaire de la police étant retardé, la commune de Cranendonck déploie davantage de boas pour améliorer la sécurité dans les villages environnants.

La police est au centre d'asile en décembre 2021 pour une énième agression au couteau (photo : Johan Bloemers/SQ Vision).
La police est au centre d’asile en décembre 2021 pour une énième agression au couteau (photo : Johan Bloemers/SQ Vision).

À l’été 2020, une importante bagarre éclate entre une quinzaine de demandeurs d’asile. L’agent de sécurité d’un centre pour demandeurs d’asile est poignardé avec un couteau, mais reste indemne. Quatre résidents du centre pour demandeurs d’asile ont subi des réductions. Les nuisances causées par les demandeurs d’asile dans les magasins, dans les bus et à la gare de Maarheeze augmentent également.

Le voisinage regarde
Les vols persistants, les intimidations et le sentiment d’insécurité incitent les habitants en colère de Budel et de Maarheeze à vouloir former un groupe d’autodéfense en mai 2021. Il ne s’agira pas d’une escouade de combat, mais d’une équipe de surveillance de quartier. Les mois suivants, plusieurs agressions au couteau ont eu lieu dans le centre pour demandeurs d’asile, mais les habitants ont peur de se déplacer dans la rue.

Contrôles des cyclistes par l'équipe de prévention du quartier à Maarheeze (photo : Omroep Brabant).
Contrôles des cyclistes par l’équipe de prévention du quartier à Maarheeze (photo : Omroep Brabant).

En janvier 2022, le maire de Cranendonck décide de désigner temporairement la zone autour du centre pour demandeurs d’asile comme zone à risque pour la sécurité. Cela permet à la police d’arrêter et de fouiller tout le monde, ce qui devrait réduire le nombre d’incidents. Le conseil municipal de Cranendonck en a assez et souhaite que le centre pour demandeurs d’asile quitte Budel.

Si le conseil en a tellement marre, c’est en partie parce que le tribunal a condamné en trois mois 58 demandeurs d’asile de Budel pour toutes sortes de délits et de crimes. Le secrétaire d’État annonce des mesures supplémentaires dans le complexe et tente en vain de faire changer d’avis le conseil municipal. Des recherches montrent que la moitié des habitants de Cranendonck souhaitent se débarrasser du centre pour demandeurs d’asile.

Problèmes dans les transports publics
Début 2023, Budel fera à nouveau l’actualité négativement. Des contrôles d’accès stricts sont en place à la gare de Maarheeze pour éviter les nuisances et les violences des demandeurs d’asile à bord du train. Plus tard cette année-là, les conducteurs de train menacent même de quitter la gare, mais cela ne se produit pas grâce au déploiement supplémentaire de policiers dans le train. Les chauffeurs de bus, en revanche, ne s’arrêtent toujours pas au centre pour demandeurs d’asile en raison de tous les incidents.

Le COA intentera un procès contre la commune de Cranendonck en mai. Car ce dernier n’a pas pris de décision quant au renouvellement du permis. Fin mai, il est devenu évident que malgré le souhait ardent de beaucoup de fermer, le centre pour demandeurs d’asile resterait ouvert, mais avec moins de places d’accueil. Début juillet, le conseil municipal a estimé que cela n’était pas suffisant et a souhaité que le conseiller renégocie avec le COA au sujet d’un centre d’asile plus petit à Budel.

Arrêt de bus du centre pour demandeurs d'asile de Budel temporairement fermé (photo : Alice van der Plas)
Arrêt de bus du centre pour demandeurs d’asile de Budel temporairement fermé (photo : Alice van der Plas)



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