Le cas des masques : recommandés dans les bureaux publics, obligatoires dans les entreprises


Masques et travail ? Deux poids et deux mesures. Du moins semble-t-il en aval des décisions prises ces derniers jours. En fait, si les masques sont toujours obligatoires pour les travailleurs du secteur privé – des magasins aux bureaux en passant par les chaînes de montage – au moins jusqu’en juin, il n’en est pas de même pour ceux qui travaillent dans l’AP où le masque n’est que recommandé même s’il s’agit d’un bureau en contact avec le public. Entreprises et syndicats ont en effet fait le choix de la plus grande prudence en prolongeant le protocole qui prévoit l’obligation du port du masque, tandis que le ministère de l’Administration publique, inspiré par l’ordonnance du ministre de la Santé Roberto Speranzaavec sa circulaire l’a recommandé dans certaines circonstances.

La ligne de prudence des entreprises

La décision pour le monde du travail privé est intervenue à l’issue de la réunion entre les syndicats, l’Inail, et les ministères du travail, de la santé et du développement économique qui a en effet confirmé le protocole de sécurité sur les mesures anti Covid lancé en avril 2020 et renouvelé un il y a un an, avec l’engagement de le mettre à jour d’ici juin compte tenu des dispositions nationales et de l’évolution de la pandémie, le masque reste donc obligatoire sur tous les lieux de travail, même en extérieur. Selon le texte, confirmé par les syndicats et les ministères, « dans tous les cas de partage d’environnements de travail, en intérieur ou en extérieur, l’utilisation de masques chirurgicaux ou d’équipements de protection individuelle de niveau supérieur est en tout état de cause obligatoire ». Le masque « n’est donc pas nécessaire dans le cas d’activités menées dans des conditions d’isolement ». Le choix – indique le ministère du Travail dans une note – découle de la prise de conscience que « malgré la cessation de l’état d’urgence, la nécessité de lutter contre la propagation de la pandémie existe toujours ».

Les « recommandations » pour les charges publiques

Le 29 avril, le ministre de l’Administration publique Renato Brunetta a signé une circulaire inspirée de l’ordonnance de son collègue Speranza de la veille qui sans réglementer l’utilisation de l’appareil dans le monde du travail il avait génériquement recommandé le masque dans les lieux intérieurs et dans ceux recevant du public. Notamment, dans la circulaire à toutes les administrations publiques, l’utilisation des masques Ffp2 est donc uniquement recommandée et non obligatoire, notamment, pour le personnel en contact avec le public (dit comptoir) sans barrières de protection adaptées ; pour le personnel qui effectue le service dans des pièces partagées avec un ou plusieurs travailleurs, même s’ils ne sont que deux (sauf s’il existe des espaces qui excluent les foules); lors de réunions en face à face ; pour ceux qui font la queue à la cantine ou dans d’autres espaces communs, pour ceux qui partagent une chambre avec du personnel « fragile », dans les ascenseurs et dans les cas où les espaces ne peuvent pas exclure les foules.

Le slalom entre les règles avec le masque toujours dans la poche

Le secteur privé a donc choisi – également sur la base de la tendance de la courbe de contagion qui descend très lentement – une ligne plus rigide que ce qui est prévu par l’administration publique et aussi par les réglementations nationales qui, si d’une part ont éliminé les masques dans les bars et restaurants des gymnases, a confirmé qu’il est obligatoire jusqu’au 15 juin dans d’autres lieux couverts tels que les transports, les cinémas, les théâtres, les spectacles et les événements sportifs en salle. Masques également obligatoires à l’école jusqu’à la fin de l’année scolaire. Elle s’est aussi exprimée sur la question des masques Federfarma qui, dans une circulaire adressée aux pharmacies, a appelé à la prudence suggérant de recommander aux clients, par des panneaux apposés aux vitrines, que « parmi les différentes mesures de sécurité à adopter strictement, l’utilisation de masques est également envisagée ». Bref, les Italiens devront faire du slalom au moins jusqu’en juin entre des règles différentes entre les divers milieux : en pratique il faudra presque toujours avoir un masque en poche au cas où.



ttn-fr-11