caracazador a publié ces jours-ci l’un des albums révélations de la saison. En vérité, c’est son deuxième album après la sortie de ‘Marea y plata’ en 2020, mais sans aucun doute l’artiste a connu un essor après avoir signé avec GOZZ Records, le label sur lequel Zahara gère lui-même sa carrière et qui jusqu’à maintenant il n’avait pas de chanteurs en dehors de son environnement. Zahara l’a sauvé d’un atelier de composition il y a quelques années et publie aujourd’hui ce deuxième album.
Le nouveau long métrage s’appelle « República » et est entièrement écrit et produit par le caracazador lui-même. Il se définit comme une radiographie d’un amour en 10 chapitres, c’est-à-dire que les 10 chansons « radiographient une relation avec des allées et venues, des évasions et des rencontres ». Plusieurs avant-premières ont été publiées, comme « Casamurada » ou la merveilleuse ballade au piano qui ouvre l’album, « God bless this house ». Celle que nous avons sélectionnée comme chanson du jour est « MI ROSERO ».
Même si les influences de caracazador incluent des gens comme James Blake, à qui l’on pourrait attribuer ces halètements samplés, “MI ROSTRO” commence plutôt comme une chanson très espagnole marquée par la guitare, qui peut nous rappeler des sauveteurs du folklore comme Vicente Navarro. Bientôt, la production deviendra nerveuse, incorporant des percussions sombres qui planent autour de la danse (ce serait une danse sinistre), montrant la propre inquiétude de l’artiste.
Nous sommes confrontés à une chanson de chagrin qui n’est rien d’autre qu’un plaidoyer pour que l’être cher n’oublie pas notre “visage”, mais elle inclut un point très troublant tant dans la production que dans l’un des couplets, celui de “s’habiller pour faire semblant , je ferai comme si.” que je suis toi. Peut-être une référence à « Appelez-moi par votre nom » ?
D’autres vers sont plus clairs : l’amour est déjà absent (« quand je prononce ton nom dans la nuit la plus sombre, ton nom sonne toujours plus loin que toutes les étoiles »), bien qu’il s’en souvienne encore (« Je t’aimerai comme si c’était le dernière fois”). A tel point qu’il supplie dans le pont final “ne m’oublie pas”, avant que la chanson ne cède la place à un “fade out”. Un “non-single” qui remet en cause les 5 avancées qu’avait eu l’album et preuve de sa solidité compositionnelle.