Le candidat de droite Éric Zemmour paie au prix fort l’adoration de Poutine

La guerre en Ukraine est “un cauchemar” pour Eric Zemmour, a déclaré un membre de son équipe de campagne aux médias français. Le candidat à la présidentielle partageait il y a quinze jours la deuxième place dans les sondages avec ses concurrentes de droite Marine Le Pen et de Valérie Pécresse. Dans le sondage de l’institut d’opinion Ifop, tous les trois étaient à 16%. Depuis que Vladimir Poutine a envahi l’Ukraine, « Le Z » est tombé à 12,5 %.

Les sanctions

Les déclarations précédentes sur le président russe et ses intentions sont revenues comme un boomerang. Zemmour a affirmé en décembre qu’il était certain que Poutine n’attaquerait pas l’Ukraine. Il condamne le raid, mais s’oppose aux sanctions imposées à Moscou et aux livraisons d’armes au président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il est également blâmé pour une déclaration de 2018, lorsqu’il a déclaré qu’il “rêve d’un Poutine français”.

Afin de rester cohérent – selon Zemmour l’immigration est la cause de tous les problèmes en France – le candidat a déclaré que les réfugiés ukrainiens ne sont pas les bienvenus en ce qui le concerne. Lors d’un meeting de campagne à Toulon dimanche, il a tenté d’édulcorer cette position. Le chef de Reconquete ! y a également annoncé que Marion Maréchal, la nièce de Marine Le Pen, fait défection à son parti. Mais la question est de savoir ce qui va se passer : même si elle est populaire parmi les électeurs de droite, au final tout tourne autour de lui.

macrone

Emmanuel Macron continue de monter dans le sondage Ifop. Il avait un quart des électeurs derrière lui, mais a maintenant atteint 30 %. Les Français sont satisfaits de ses actions et préféreraient le voir négocier au Kremlin plutôt que Marine Le Pen.

Même si elle a rendu visite au président russe en 2017, Le Pen n’est pas autant fan de Poutine que Zemmour. Elle a immédiatement dit que les Ukrainiens sont les bienvenus en France. Son ex-amant Louis Aliot, maire de la ville de Perpignan, dans le sud de la France, a pris des dizaines de réfugiés en bus à la frontière polono-ukrainienne.



ttn-fr-2