Le ministre Robbert Dijkgraaf (Sciences) demande aux hautes écoles spécialisées et aux universités de cesser de recruter des étudiants internationaux.
Le ministre voit que l’internationalisation a non seulement de nombreux aspects positifs, mais aussi des inconvénients, tels qu’une charge de travail élevée pour les enseignants et des problèmes de logement. Dijkgraaf craint également que l’accessibilité financière et la qualité de l’éducation ne finissent par être mises sous pression.
Dijkgraaf fait une exception pour « des recrutements très limités et ciblés pour des formations spécifiques » pour des métiers en pénurie et dans des régions en décroissance. Dans tous les autres cas, le ministre demande un passage « urgent » à « l’arrêt complet du recrutement actif d’étudiants internationaux ».
Limiter
En février, le ministre présentera un paquet de propositions pour limiter l’afflux d’étudiants internationaux. Cela peut concerner les accords administratifs et les lois, mais aussi les exigences fixées pour la langue des programmes d’études. L’un des aspects attractifs de l’enseignement supérieur aux Pays-Bas pour les étudiants internationaux est le large éventail de programmes diplômants enseignés en anglais. En attendant que le paquet de mesures soit disponible, le ministre espère que les établissements d’enseignement coopéreront volontairement.
A la fin du mois dernier, le SP et le CDA ont demandé le gel des recrutements et ont été soutenus en cela par une majorité parlementaire. L’Association des hautes écoles spécialisées dit avoir « compréhension » pour « la demande du ministre » et dit qu’elle « souhaitera poursuivre les consultations avec lui sur la politique d’internationalisation dans les mois à venir ».
L’association a déclaré plus tôt qu’elle était déçue que la Chambre des représentants ait adopté une motion « appelant à faire en sorte que le recrutement actif d’étudiants étrangers cesse jusqu’à ce que le ministre propose de nouvelles mesures sur l’internationalisation ». Après tout, les étudiants étrangers peuvent également être indispensables pour le marché du travail néerlandais tendu », a déclaré l’Association début décembre.