Les poids lourds du gouvernement fédéral sont parvenus à un accord hier soir après des semaines de négociations difficiles sur une réforme du système des retraites. « Un paquet de la carotte et du bâton », a appelé ce matin le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) en conférence de presse : avec la réintroduction d’une prime de retraite entre 300 et 500 euros par année travaillée, ceux qui travaillent plus accumulent plus, d’autre part, que pour la première fois une condition de travail effective est liée à la pension minimum.

Lundi soir, le Premier ministre a convoqué un autre cycle de négociations bilatérales, avant que les sept parties ne s’assoient vers minuit, mais apparemment, l’affaire a été réglée rapidement par la suite.

Que restait-il sur la table ?

Il y avait trois dossiers concrets sur la table :

• l’accès à la pension minimum,
• la mise en place de la prime de retraite,
• et une mesure pour assurer une plus grande égalité entre les hommes et les femmes.

La retraite à temps partiel et la retraite anticipée ont disparu de la table des négociations, tout comme les retraites à la Défense et les personnels mobiles du SNCB.

Qu’est-ce qui a été décidé ?

Ce sont surtout les conditions d’accès à la retraite minimale qui ont provoqué des frictions entre les sept partis de Vivaldi. Cela concernait notamment le nombre d’années travaillées, mais aussi les périodes dites assimilées. Ce sont des périodes pendant lesquelles les gens n’ont pas travaillé efficacement, par exemple en raison d’une maladie, mais qui pourraient alors compter. Le PS était le parti qui voulait garder l’accès à l’éventail le plus large possible, alors que d’autres partis voulaient surtout renforcer le lien entre travail (et cotisations) et retraite.

Les décisions concrètes :

• Avoir effectivement travaillé au moins 4/5 pendant 20 ans (5 000 jours ouvrables) pour avoir droit à une pension minimale

• La limite de 5 000 jours ouvrables s’applique à partir du 1er janvier 2024 uniquement à toute personne âgée de 53 ans et moins

• Toute personne en incapacité de travail depuis plus de 5 ans doit également avoir travaillé moins de 20 ans pour une pension minimum : les congés maternité, allaitement et soins palliatifs sont également considérés comme du travail effectif

• Prime de départ à la retraite de 2 à 3 euros par jour pour ceux qui ne partent pas en retraite anticipée

Selon le cabinet du Premier ministre De Croo, l’accord garantit que ceux qui travaillent plus longtemps et sont effectivement employés recevront une pension plus élevée. Concrètement, cela signifie que pour la première fois dans notre pays, l’accès à la retraite minimale est limité aux personnes ayant effectivement travaillé au moins les quatre cinquièmes pendant 20 ans. À neuf heures et demie ce matin, l’accord sera expliqué plus en détail lors d’une conférence de presse au 16 Wetstraat.

Ce sont surtout les conditions d’accès à la retraite minimale qui ont provoqué des frictions entre les sept partis de Vivaldi. Cela concernait notamment le nombre d’années travaillées, mais aussi les périodes dites assimilées. Ce sont des périodes pendant lesquelles les gens n’ont pas travaillé efficacement, par exemple en raison d’une maladie, mais qui pourraient alors compter.

Le PS était le parti qui voulait garder l’accès à l’éventail le plus large possible, alors que d’autres partis voulaient surtout renforcer le lien entre travail (et cotisations) et retraite.

Et la prime de retraite ?

Le nouveau bonus de pension – l’ancien a été supprimé par le gouvernement précédent – devrait garantir que les personnes qui continuent à travailler après leur retraite anticipée reçoivent une pension plus élevée. Le montant exact de cette prime de retraite sera déterminé ultérieurement, sur la base d’une analyse budgétaire par le Bureau du Plan, mais s’élèvera en tout état de cause à 300 à 500 euros de retraite nette supplémentaire par année travaillée, plus l’effet positif supplémentaire d’une activité plus longue. . .

Les inégalités entre les femmes et les hommes sont également combattues en veillant à ce que ceux qui ont travaillé à temps partiel pour s’occuper des enfants reçoivent davantage de pensions.

« J’ai frappé très fort sur la table pour un paquet plus large »

Tous les vice-premiers ministres semblent s’accorder à dire qu’il ne s’agit là que des premières étapes d’une réforme des retraites. La ministre des retraites Karine Lalieux (PS), dont le parti aurait mis un coup de frein ces dernières semaines, a également indiqué que le travail n’est pas fait et qu’elle fera des propositions à la fin de cette année sur la base de l’apport des partenaires sociaux .

Mais les réformes supplémentaires ne prendront vraisemblablement plus effet durant cette législature. Les mesures décidées hier soir doivent entrer en vigueur en 2024, ce qui, selon le Premier ministre De Croo, nécessite déjà un gros travail parlementaire.

En particulier, le vice-Premier ministre du Vooruit, Frank Vandenbroucke, a semblé quelque peu déçu à ce sujet. « J’ai frappé très fort sur la table pour un package plus large. Ce serait bien si nous pouvions nous mettre d’accord là-dessus, mais je ne veux pas préjuger de cela. » Dans le même temps, Vandenbroucke a également défendu l’accord d’hier soir. « Nous avons pris les mesures robustes, pas les plus fragiles. »

Selon De Croo, un système de retraite n’est jamais fini et le gouvernement devra continuer à s’adapter. « Mais ce que nous faisons ici est une étape logique. »



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