Le bureau d’urbanisme met en garde : le logement flexible n’est pas une solution rêvée contre la pénurie de logements

La construction rapide de logements flexibles comme solution à la pénurie de logements ne décolle pas. Les projets sont entravés par un manque de personnel et des investissements incertains, prévient l’Agence néerlandaise d’évaluation environnementale.

Les flex homes sont des logements qui existent temporairement (maximum quinze ans) ou des logements permanents qui sont loués dans le cadre d’un contrat temporaire. L’idée est que cela permettra aux municipalités de créer des zones résidentielles plus rapidement qu’avec la construction ordinaire. Le ministre Hugo de Jonge du Logement veut faire construire chaque année 15 000 logements flexibles pour les chasseurs de logements en urgence.

La mise en œuvre se heurte à toutes sortes d’obstacles pratiques, écrit désormais le Bureau d’urbanisme dans une étude exploratoire. Trouver un emplacement peut prendre beaucoup de temps et d’efforts et les nouveaux projets de construction doivent parfois attendre longtemps avant d’être raccordés à l’eau et à l’électricité. De plus, les maisons temporaires sont souvent un investissement incertain, car on ne sait pas combien de temps les maisons dureront, si elles peuvent être déplacées et, si oui, où. Cela conduit à une recherche compliquée d’investisseurs prêts à assumer ces risques.

Manque de personnel

La pénurie de personnel dans les municipalités et les entreprises est également un problème. L’engagement des personnes dans la réalisation de logements flexibles peut se faire au détriment de la réalisation de logements permanents. De plus, les chercheurs soulignent que le travail impliqué dans la location et la gestion de logements flexibles est souvent sous-estimé. Il y a généralement beaucoup de déménagements, ce qui crée beaucoup de bureaucratie. De plus, il abrite généralement des groupes cibles vulnérables qui ont besoin d’un peu plus d’attention.

Dans la pratique, les municipalités et les propriétaires cherchent des moyens de résoudre les obstacles. Par exemple, ils prolongent la période d’exploitation pour rentabiliser les maisons flexibles. Parfois, ils recherchent des résidents socialement faibles, tels que des titulaires de statut ou des personnes en santé mentale, afin que l’argent destiné aux affaires sociales puisse être utilisé pour la construction de maisons.

« Ces solutions à court terme peuvent garantir le démarrage d’un projet, mais il est important de réaliser que les logements flexibles et leurs résidents nécessitent également une attention structurelle après la construction », explique la chercheuse principale Jolien Groot. Les experts du marché du logement ont déjà été critique de l’utilisation de logements flexibles† Cela entraînerait de l’incertitude et du stress chez les résidents. De plus, les propriétaires terriens en tireraient beaucoup de profit.




ttn-fr-42