Le Bureau des affaires de discrimination plaide pour plus de noms de rues féminins : « De préférence des femmes de Zaanse »

À Zaanstad, seul un nom de rue sur cinq porte le nom d’une femme. À Wormerland, c’est encore pire, car là-bas, vous n’avez que la Mariastraat. C’est pourquoi le Bureau des affaires de discrimination Zaanstreek Waterland préconise de donner aux nouvelles rues le nom d’une femme célèbre.

« Pour autant que je sache, Maria n’est jamais allée à Wormerland », déclare Eric Schaap, coordinateur du Bureau des affaires de discrimination Zaanstreek Waterland, qui a envoyé une lettre aux conseils municipaux pour une plus grande reconnaissance des femmes dans la rue.

Héroïnes locales

Zaanstad semble toujours bien noté, mais ce sont surtout des femmes de renommée nationale qui portent le nom des rues. « La Marga Klompéstraat, du nom de la première femme ministre », dit Schaap, « l’éminente VVD Haya van Soomeren ou l’esprit libre Mina Kruseman ». Le mouvement féministe Dolle Mina porte le nom de cette dernière.

Mais aucune rue ne porte le nom d’une héroïne locale née et élevée dans la région. Et selon Schaap, ils existent. Il appelle l’écrivain Carry van Bruggen : « Son frère, également écrivain, Jacob Israël de Haan, aura bientôt une rue. » Mais aussi le romancier régional bien connu Jos van Manen Pieters, né à Zaandam, Marijke Höweler de Koog aan de Zaan ou l’actrice Truus Dekker récemment décédée.

Effacé de l’histoire

Ce ne sont là que quelques exemples, mais selon Nada Temelkov, qui a cartographié les données sur les noms de rue en tant qu’étudiante, il est important que les noms des femmes se retrouvent sur les panneaux de signalisation. « Parce que sinon, on dirait qu’elles sont effacées de l’histoire. Avec ces références, vous montrez ce que les femmes ont accompli et ce que les femmes peuvent accomplir. »

Ratio hommes-femmes dans la dénomination des rues

Homme Femme
Zaanstad 79,1 % 20,9 %
Purmerend 84,9 % 15,1 %
Wormerland 94,8 % 5,2 %
Oostzaan 94,8 % 5,2 %

Avec leur plaidoyer pour plus de noms de rue féminins, Schaap et Temelkov ne veulent pas que les noms de rue actuels soient remplacés. Schaap : « Il faut rester loin de ça. Ça concerne les rues des nouveaux quartiers, je pense qu’on peut y apporter plus de mixité et donner une place de choix aux femmes. » Et aussi beaucoup de ponts qui n’ont pas encore de nom. Les politiciens n’ont pas encore répondu à la proposition. « Il vient à peine d’être envoyé et c’est encore beaucoup de vacances. Alors ça viendra. »



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