Des bulldozers israéliens ont « gravement endommagé » le bureau de l’UNRWA, l’agence d’aide aux réfugiés palestiniens de l’ONU, dans le camp de réfugiés de Nur Shams, en Cisjordanie. Le patron de l’agence, Philippe Lazzarini, écrit : sur X. « Le bureau ne peut plus être utilisé. »
Selon Lazzarini, le bureau était une plaque tournante fournissant des services de base à plus de 14 000 réfugiés palestiniens. Il assurait, entre autres, l’éducation des enfants, les soins de santé, la protection sociale et l’assainissement. Les routes et les réseaux d’eau et d’électricité du camp auraient également été détruits.
« Une fois de plus, les installations des Nations Unies sont systématiquement ignorées, alors qu’elles doivent être protégées à tout moment, y compris en temps de conflit. »
Un porte-parole de l’armée israélienne dément sur X que Tsahal est impliqué. « Des terroristes ont placé des explosifs près des bureaux de l’UNRWA, qui ont ensuite explosé pour tenter de blesser des soldats israéliens. » Ces explosifs auraient causé des dégâts au bâtiment.
UNRWA
Lundi, la Knesset, le parlement israélien, a adopté une loi qui restreint sévèrement les activités de l’UNRWA. La législation interdit à l’organisation d’opérer en Israël.
Israël soupçonne depuis longtemps les employés de l’UNRWA d’avoir des liens avec la branche militante du Hamas. En avril, une enquête indépendante commandée par l’ONU a conclu que les allégations d’Israël étaient insuffisantes.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé mercredi de « sérieuses inquiétudes » concernant la décision israélienne. Selon le conseil, aucune organisation ne peut remplacer l’UNRWA dans l’aide aux réfugiés palestiniens.
Le ministre néerlandais Caspar Veldkamp (Affaires étrangères, NSC) a également exprimé ses inquiétudes concernant l’interdiction. Sur X, il a écrit que la décision aurait un effet négatif sur la « situation déjà préoccupante à Gaza ».