Le budget du Quota 100 : la moitié des demandes attendues arrivent mais la facture finale sera de 23 milliards


Un peu moins de 380 000 demandes acceptées au 31 décembre de l’année dernière, mais vouées à dépasser encore les 450 000 fin 2025. Avec une augmentation conséquente des dépenses qui s’élèvent jusqu’à présent à 11,8 milliards, avec une tendance plus contenue à 6,7 milliards la seule hypothétique début 2019, mais qui, après le financement définitif décidé par le gouvernement sur les charges réelles, est “dans le solde final” encore en baisse à 2,2 milliards. Même si la facture n’est pas encore définitive, car dans la projection pour les trois prochaines années il est déjà prévu que les dépenses atteindront environ 23 milliards : 10 de moins par rapport aux 33,5 milliards initialement alloués, qui, en réalité, sont réduits à 5,8 milliards après les révisions budgétaires opérées par l’exécutif.

Le “budget Quota 100 trois ans après son lancement”, qui voit le recours à cette mesure fortement souhaitée par le gouvernement Conte 1 quasiment divisé par deux par rapport aux premières annonces, est issu d’une analyse détaillée conjointe de l’INPS et de l’Office parlementaire du budget (Upb) .

Dans le dossier, entre autres, il est rappelé comment cet instrument de retraite, déjà officiellement “retraité”, est en fait toujours accessible à ceux qui, avant fin 2021, ont rempli les conditions requises (62 ans et au moins 38 ans de cotisation). Au cours des trois premiers mois de cette année, l’Institut dirigé par Pasquale Tridico a déjà reçu 12 100 nouvelles candidatures Quota 100 et 4 700 ont été acceptées. Dans le même temps, les premières demandes de Quota 102 se sont également matérialisées, la possibilité de partir avec au moins 64 ans et 38 de versements prévus à partir du 1er janvier par la dernière loi de finances (enregistrée par Draghi) : en l’occurrence les demandes transmises à l’INPS au 31 mai, ils n’étaient plus que 3 860 : 58 % du secteur public et le reste du secteur privé.

Un cadre utile pour une nouvelle réforme des mini-retraites

L’analyse de l’Inps et de l’Upb a été réalisée par Marco Corsaletti, Maria Rosaria Marino, Valentina Ricci, Nicola Carmine Salerno, Gianfranco Santoro, Federica Sciarretta et Lorenzo Toffoli et vise à vérifier quelles catégories de travailleurs ont le plus utilisé le Quota 100, ce qui a été le taux d’adhésion effectif par rapport aux publics potentiels, comment la préretraite a été comparée aux exigences de la loi « Fornero » et quels ont été les coûts de cette chaîne supplémentaire par rapport aux attentes. Des informations qui, selon l’étude, “peuvent constituer des éléments de preuve utiles pour définir d’éventuelles propositions futures de modification des règles de retraite en termes de flexibilité et pour leur évaluation financière”. Ce sont les fameux tweaks pour assouplir la loi Fornero sur laquelle avait été activée une table entre le gouvernement et les syndicats qui est pourtant bloquée depuis la mi-février.

En trois ans, 379 860 demandes de Quota 100 ont été acceptées sur 481 444 déposées

Au cours des trois années d’expérimentation, de 2019 à fin 2021, l’INPS a accepté 379 860 demandes de préretraite avec Quota 100 sur les 481 444 arrivées. Au cours des trois premiers mois de 2022, l’Institut a reçu 12 100 demandes supplémentaires : un peu moins de 6 200 en janvier, environ 3 700 en février et 2 200 en mars. 85 % de ces candidatures proviennent du secteur privé (7 600 salariés et 2 700 indépendants) et les 15 % restants (environ 1 800 candidatures) du secteur public. Les demandes acceptées au premier trimestre de cette année s’élevaient à environ 4 700, soit 39 % du total “reçu” et 87 % de celles traitées jusqu’à présent. Presque tous (99 %) entreront en vigueur en 2022.



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