Le Brésil veut rendre une superficie 13 fois plus grande que la Belgique propice à l’agriculture « sans abattre un seul arbre »

Le Brésil a un plan prêt à étendre les terres agricoles disponibles de 60 pour cent sans abattre d’arbres. Le président Luiz Inácio Lula da Silva souhaite annoncer les détails lors du prochain sommet sur le climat COP28 à Dubaï. Son gouvernement l’a annoncé jeudi.

Concrètement, le gouvernement brésilien souhaite convertir les pâturages inutilisés en terres agricoles. Le ministère de l’Agriculture affirme avoir identifié 40 millions d’hectares qui peuvent être préparés pour la culture grâce à des investissements. Il s’agit d’un territoire qui s’étend sur l’ensemble de la Belgique plus de 13 fois. Le gouvernement souhaite investir 110 milliards d’euros dans ce sens au cours des 10 prochaines années.

Cette mesure permettrait d’étendre les terres agricoles du Brésil de 65 millions à 105 millions d’hectares. Le gouvernement promet que cela se fera sans « abattre un seul arbre ».

Le président de gauche Lula da Silva a fait de la protection du climat l’une de ses priorités. Sous son prédécesseur de droite Jair Bolsonaro, la déforestation dans la partie brésilienne de l’Amazonie s’est accélérée.

Cela complique les négociations en cours sur un accord commercial entre l’Union européenne et les pays du MERCOSUR (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay). L’Europe ne veut pas conclure cet accord sans des mesures concrètes de la part des pays sud-américains pour mieux protéger la nature et les droits de l’homme. Avec ce plan, Lula semble vouloir envoyer au monde le signal qu’il prend ce message au sérieux.

Pierre angulaire de l’économie

Pourtant, l’agriculture, en particulier l’élevage et la culture du soja, reste la pierre angulaire de l’économie du géant agroalimentaire sud-américain. Lula s’est engagé à mettre fin à la déforestation illégale d’ici 2030 par les exploitations agricoles et autres, qui a diminué d’un tiers au premier semestre de cette année.

Le sommet climatique COP28 à Dubaï, au cours duquel le président brésilien souhaite expliquer son projet, aura lieu du 30 novembre au 6 décembre.



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