Le Brabant recevra des dizaines d’autres moulins à vent, la seule question est de savoir où

Cette année, 28 éoliennes d’une hauteur de pointe de 210 mètres seront construites dans les champs et les prairies le long de l’A16 entre Hazeldonk et le pont Moerdijk. Le paysage brabançon évolue, de plus en plus d’éoliennes s’y ajoutent. « Un nouveau paysage qui rayonne de durabilité », déclare Joep Mol. Il est architecte et président de l’association coopérative Bossche Windmolen West.

« Je ne veux pas laisser à mes enfants un monde aux dangers imminents. On a besoin d’électricité, on ne veut plus la produire avec du charbon ou du gaz à cause des gaz à effet de serre. Ensuite, il faut faire le choix des éoliennes. »

Bosschenaar Joep Mol est architecte et président de l’association coopérative Bossche Windmolen West. Avec plus de cinq cents concitoyens, il a construit un grand moulin à vent sur De Rietvelden. L’électricité du moulin va aux membres, le reste est vendu à Pure Energie.

Moulins à vent : pour ou contre
La construction de moulins à vent fait également l’objet de nombreuses discussions dans le Brabant. Les émotions sont souvent vives dans les débats entre partisans et opposants. A Oss, un parti fortement opposé aux moulins à vent participera aux prochaines élections. Mais la question est de savoir si les parties locales peuvent tenir une telle promesse maintenant que le gouvernement central et la province considèrent les nouvelles usines comme si importantes. Omroep Brabant résume les arguments.

Dans la lutte contre le changement climatique, les Pays-Bas optent pour les éoliennes, en mer comme sur terre. Le gouvernement veut réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 ; d’ici 2050, les émissions devraient être quasiment nulles. Il s’agit d’accords issus de l’Accord de Paris sur le climat signé par les Pays-Bas.

La guerre met une pression supplémentaire sur la bouilloire
La guerre en Ukraine exerce une pression supplémentaire sur la bouilloire. Un Pays-Bas qui ne veut pas importer de gaz russe doit obtenir l’énergie d’ailleurs. Les deux centrales nucléaires que le cabinet veut construire sont encore loin. Lors d’une visite à Oss, le ministre Rob Jetten (D66) a déclaré le 7 mars qu’il souhaitait boucler plus rapidement les procédures d’opposition. Ces procédures entraînent souvent des retards dans la construction des éoliennes pour les années à venir.

Brabant a promis au gouvernement qu’il y aura encore plus de 470 mégawatts de capacité éolienne dans la province cette année. Les éoliennes terrestres ont une capacité de 3 à 4 mégawatts ; environ 150 éoliennes sont donc nécessaires pour l’objectif brabançon de 2022. Mais les plans vont plus loin que 2022. Le Brabant veut également produire presque toute l’énergie de manière climatiquement neutre d’ici 2050.

Le Brabant se dote de dizaines de moulins supplémentaires
Les Pays-Bas comptent plus de 2700 moulins à vent. Rik Harmsen de l’Association néerlandaise de l’énergie éolienne ne s’attend pas à ce que le nombre d’éoliennes aux Pays-Bas augmente beaucoup plus. « Il y a des plans pour de nouvelles constructions, mais de nombreuses usines plus anciennes sont déjà en cours de démolition. » Incidemment, cela ne s’applique pas au Brabant, où jusqu’à récemment il y avait relativement peu de moulins car le vent ne souffle pas aussi fort qu’en Frise ou dans le Flevopolder. Le Brabant se dote de dizaines de moulins supplémentaires.

Trente régions des Pays-Bas ont rédigé leur propre SER, une stratégie énergétique régionale. Le Brabant compte quatre de ces régions. Les plans étaient tous à La Haye à la mi-2021, approuvés par les conseils municipaux. Il a été déterminé pour chaque commune la quantité d’énergie neutre pour le climat qui doit être produite avec des éoliennes ou des parcs solaires. Peu d’électeurs brabançons connaissent l’abréviation RES, mais les accords de tous ces plans sont décisifs pour les années à venir.

« Il ne faut pas laisser la transition énergétique au marché », estime Joep Mol. Sur les quatre moulins à vent de De Rietvelden, l’un appartient à sa coopérative. Les autres fournissent de l’électricité à Heineken, qui souhaite rendre le processus de production plus durable. Joep fait référence à De Heerenboeren, une initiative de citoyens qui cultivent leurs propres légumes. « Nous voulons cela avec de l’énergie. C’est formidable qu’en tant que citoyens, nous puissions construire un tel moulin ensemble. Parfois, les gens en souffrent. Mais c’est moins douloureux que si nous ne faisons rien contre le changement climatique. »



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