Le bourgmestre De Wever plaide en faveur de la convocation du Conseil national de sécurité : « Les criminels de la drogue recrutent à l’étranger pour les attentats à Anvers »

Le bourgmestre d’Anvers Bart De Wever (N-VA) souhaite que le Premier ministre De Croo convoque le Conseil national de sécurité dans la lutte contre la criminalité liée à la drogue. « Cette guerre contre la drogue ne fait pas seulement rage à Anvers, mais a un impact sur toute la Belgique. Une approche intégrée du crime organisé est nécessaire », a-t-il déclaré dans le studio VTM Nieuws.

Selon le bourgmestre De Wever, la guerre contre la drogue a remporté un franc succès à Anvers ces dernières années. « Nous avons pu réduire la criminalité liée à la drogue à Anvers de plusieurs dizaines de pour cent. Nous sommes la grande ville la plus sûre de Belgique. Je sais que la perception est destructrice, mais elle l’est », a-t-il déclaré. Selon De Wever, la flambée de violence de ces dernières semaines, avec plusieurs attentats en peu de temps dans les rues d’Anvers, est le résultat de cette approche brutale, même s’il reconnaît qu’il reste encore un long chemin à parcourir.

« Je ne peux pas donner de message rassurant pour le moment. Nous faisons tout notre possible avec la police locale, et des efforts supplémentaires seront déployés. Mais je ne peux pas empêcher que quelqu’un de Turquie ou d’un autre pays, de prisons étrangères, donne un ordre, et que des délits soient ensuite commis contre un autre criminel à Anvers », semble-t-il.

Selon De Wever, il y a actuellement une bataille féroce entre les clans dont les chefs sont à l’étranger. « Ils commandent des attentats à Anvers à des jeunes de Rotterdam ou d’Anvers, par exemple, parfois pour 300 euros. Le crime organisé n’est pas urbain, mais international. En tant que maire et police locale, vous ne pouvez pas gérer cela, des efforts doivent être faits à d’autres niveaux », explique De Wever.


Devis

Prenez le Powerplan avec lui, mettez-le à jour et avant qu’il ne disparaisse. Même alors, nous aurons besoin d’années pour supprimer ce genre de phénomènes

Le bourgmestre d’Anvers Bart De Wever (N-VA)

Il prône donc la convocation du Conseil national de sécurité, comme cela s’est produit lors de la crise terroriste de 2016. « Des gens, des ressources, c’était sans fin. Cette crise de la drogue est bien pire, bien plus profonde. Le bourgmestre d’Anvers fait également référence au Stroomplan, qui propose une approche coordonnée du crime organisé. « Le Premier ministre doit convoquer ses ministres de l’Intérieur, de la Justice et des Finances et développer une approche intégrée du crime organisé », est son message sans équivoque. « Prenez le Power Plan, mettez-le à jour et avant qu’il ne soit fait. Des années pour réprimer ce genre de phénomènes ».

Car si le gouvernement fédéral ne prend pas le problème au sérieux, prévient De Wever, nous verrons également des situations dans notre pays, comme aux Pays-Bas, avec des délits et finalement aussi des meurtres dans le monde supérieur. « Je ne veux pas être rose à ce sujet. Il y a une réserve infinie de délinquants à recruter par les barons de la drogue. »

Ministre Verlinden : « Organiser maintenant le Conseil national de sécurité n’est pas la solution »

La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) se dit satisfaite que De Wever « partage sa vision selon laquelle la coopération est la seule réponse ». Cependant, selon elle, ce n’est pas une solution de convoquer maintenant un Conseil national de sécurité. « En mars, une concertation a eu lieu avec les maires de Rotterdam et d’Anvers. Des actions concrètes y ont été convenues, comme une mise à jour du Power Plan. En attendant, nous avons aussi renforcé le FGP, et nous continuerons ce mouvement », a-t-il déclaré dans une réponse. « Nous devons maintenant traduire ces accords sur le terrain, et non créer de nouvelles instances de concertation », déclare Verlinden.

Chef de la police d’Anvers à propos de la guerre contre la drogue : « La mafia de la drogue vient même dans les chambres des dockers »

Les familles de la drogue déploient leur propre service de sécurité pour prévenir les attentats : « 500 euros par nuit par gardien » (+)



ttn-fr-3