Le bien-être des chevaux est de plus en plus sous la loupe, mais Hoofddorp continue de suivre un cours court

Passionnés d’équitation, animaux sociables et amoureux des animaux : la course de trot sur piste courte à Hoofddorp est un régal pour tous, même si certains préféreraient voir disparaître la tradition : les chevaux souffriraient trop en tirant la charrette.

Courses attelées sur piste courte à Hoofddorp – NH News

Au milieu du centre, sur le Kruisweg, un parcours d’environ 300 mètres a été bouclé. Les chevaux sont attelés devant une charrette légère dans laquelle est assis le cueilleur. Des centaines de personnes se tiennent derrière les clôtures : certaines avec une forme d’allumette à la main, d’autres avec une bière. “C’est vraiment une fête folklorique avec beaucoup de convivialité villageoise”, explique Hans Kas, l’organisateur de cet événement.

Ambiance villageoise

Un peu plus loin, attablé, Marcel boit de la bière avec ses amis. “Je ne connais rien aux chevaux, mais c’est toujours amusant. On rencontre toujours des connaissances”, dit-il. “C’est la plus belle chose qui soit. Tellement agréable de voir ces chevaux comme ça.”

“Ça me fait vraiment mal de voir l’animal comme ça”

Frederieke Schouten, Animal et Droit

Tout le monde n’est pas satisfait de cette tradition. Frederieke Schouten désigne un cheval qui vient de terminer la course. De la mousse coule de sa bouche. “Ça me fait vraiment mal de voir l’animal comme ça”, dit-elle. Elle a une formation de vétérinaire et travaille comme directrice de l’organisation de défense des animaux Dier & Recht. “Les chevaux souffrent de stress et de douleurs inutiles à cause des mors et de la pression des rênes.”

A la demande de NH, Schouten est venu au cours de courte durée à Hoofddorp. “Dans mes études, il y a maintenant plus d’attention pour les côtés négatifs de ce sport, mais les gens n’en sont pas conscients dans la vie de tous les jours. Nous espérons que les gens regarderont les chevaux avec des yeux différents.”

Elle explique pourquoi elle pense que les chevaux souffrent. “Quand ils commencent à courir, vous voyez la tête se resserrer et les narines grossir. Tout est tiré dans cette position.” Le fait que la langue soit attachée et que les bouchons d’oreilles soient parfois tirés à moitié pour donner une dernière impulsion au cheval l’inquiète également.

Bien-être du cheval

L’organisation veille à ce que les chevaux soient bien soignés. “Nous sommes également en faveur du bien-être des chevaux”, déclare Kas. “Les chevaux sont des athlètes de haut niveau et sont bien soignés. Il y a des maîtres de chevaux et des vétérinaires qui surveillent le bien-être des chevaux et les règlements.”

Les visiteurs familiers avec les sports équestres connaissent les critiques. “Les chevaux sont très bien traités et ils sont bien soignés”, assure Gérard, un autre visiteur de cet événement. Il vient d’une famille de trotteurs et participe à des épreuves de trot depuis l’âge de quinze ans.

Les chevaux en ont un peu et ça, selon Gérard, ce n’est pas pour rien. “Le cavalier doit garder le contrôle. Mais c’est aussi quelque chose que le cheval veut. Un cheval veut marcher pour quelqu’un qui est bon pour lui. C’est une interaction, avec des concessions mutuelles. C’est un peu comme une relation, vraiment.”

“C’est vraiment une fête”

Rick Wester, cueilleur

Rick Wester est un cueilleur et montre le mors du cheval. “Le mors est vraiment fait sur mesure, donc ça ne les dérange pas”, dit-il. “Ils sont parfois stressés, mais cela se voit aussi dans les pâturages si, par exemple, un cheval inconnu vient se tenir à côté d’eux. C’est en fait normal. Attacher la langue, c’est pour qu’ils ne soient pas gênés dans leur respiration.”

Wester lui-même vient de Hoofddorp et pratique aujourd’hui son sport bien-aimé dans son propre village. “Vous conduisez parmi les gens. C’est vraiment une fête.” Les expressions critiques de Dier & Recht ne doivent pas gâcher le plaisir. “La critique n’est pas une mauvaise chose, car nous voulons aussi le meilleur pour les chevaux.”



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