Le Belge Olivier Vandecasteele condamné à 40 ans de prison et 74 coups de fouet en Iran

Olivier Vandecasteele, employé d’une ONG belge, a été condamné dans la capitale iranienne Téhéran à 40 ans de prison et 74 coups de fouet, et non 28 ans comme annoncé précédemment. Selon l’agence de presse iranienne, il s’agit d’un homme de nationalité belge, et Vandecasteele est le seul compatriote emprisonné dans ce pays. Sa famille a signalé sa condamnation le mois dernier, mais l’information n’a pas été confirmée par les autorités belges. L’Iran le fait maintenant.

De quoi parle cette affaire ?

Vandecasteele est détenu dans une cellule d’isolement iranienne depuis le 24 février de l’année dernière. L’accusation n’était pas connue du tout à ce moment-là. En novembre, il a été contraint de participer à un procès éventuellement organisé, où il a été condamné à une peine de prison. Il a déclaré à l’ambassadeur de Belgique qu’il avait ensuite été contraint de participer au procès pendant des heures avec des fers aux bras et aux jambes.

Maintenant, l’Iran confirme la condamnation et rapporte que Vandecasteele a été reconnu coupable d’espionnage, de coopération avec les États-Unis contre l’Iran et de blanchiment d’argent. Cependant, aucun verdict sur cette décision n’a été rendu public à ce jour. Vandecasteele a nié les allégations.

Comment va Vandecasteele en attendant ?

Mercredi 4 janvier, l’ambassadeur en Iran a pu rencontrer Vandecasteele dans sa cellule pour la septième fois. Après dix mois d’isolement complet, Vandecasteele avait l’air encore « plus mince et avec des poches profondes sous les yeux », a déclaré l’ambassadeur. Sa santé n’aurait fait que se détériorer. En novembre, Vandecasteele avait entamé une grève de la faim pendant quelques semaines, il n’acceptait que du pain et de l’eau le matin.

Comment réagit notre pays ?

Notre pays continue d’exiger sa libération. « D’innombrables contacts diplomatiques et politiques jusqu’au plus haut niveau ont exigé sa libération ces dernières semaines et ces derniers mois et une amélioration immédiate de ses conditions de détention », a déclaré la semaine dernière le département d’État. « La situation d’Olivier Vandecasteele est et reste une priorité pour la ministre, son département et le gouvernement belge, qui mettent tout en oeuvre pour le faire libérer. »

On pense que l’Iran cherche un échange entre Vandecasteele et le terroriste iranien condamné Assadollah Assadi. La Belgique a négocié un traité avec l’Iran pour permettre l’échange entre prisonniers belges et iraniens, mais la Cour constitutionnelle a suspendu ce traité le mois dernier. La situation de Vandecasteele semble donc particulièrement désespérée.



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