L’avortement en France pourrait devenir inscrit dans la Constitution


LEen France, la liberté des femmes d’avorter pourrait prendre fin dans la Constitution. Le Sénat a approuvé la proposition, ce qui signifie que la probabilité que cela se produise est assez élevée. La discussion sur l’opportunité d’inclure à l’article 34 de la Charte « la liberté garantie aux femmes d’interrompre une grossesse »dure depuis deux ans et avait déjà reçu une première approbation de l’Assemblée nationale française en janvier dernier.

En France, le Sénat a approuvé l'inscription de l'avortement dans la Constitution

L’avortement dans la Constitution, le Sénat français dit oui

« Ce soir, le Sénat a écrit une nouvelle page des droits des femmes, ce vote est historique – a commenté le ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti. – Et cela réitère essentiellement, à ceux qui ne le savent pas encore, que les femmes de notre pays sont libres.

À ce stade, pour que la loi est définitivement approuvée, il ne manque plus que le passage d’un vote final des chambres réunies dans le soi-disant Congrès de Versailles. LELe président français Emmanuel Macron, favorable à l’inscription de la loi dans la Constitutiona convoqué la séance du 4 mars.

Une victoire pour toutes les femmes

Un résultat salué par de nombreuses associations féministes actives en France comme « une victoire pour toutes les femmes », pensant avant tout «aux 47 000 femmes dans le monde qui meurent encore à cause d’un avortement clandestin».

Une approbation qui, cependant, a également satisfait de nombreux citoyens qui, surtout après ce qui s’est passé en Amérique, estiment que ce droit a besoin d’une pleine protection constitutionnelle. L’inclure dans la Charte est en effet une façon de protéger la « Loi Voile » qui a dépénalisé l’avortement en France en 1975.

Les citoyens français descendent dans la rue pour soutenir le droit à l’avortement inscrit dans la Constitution. (Getty Images)

Ce que dit la loi française sur l’avortement

La loi française autorise l’avortement médicamenteux au cours des neuf premières semaines de grossesse, mais au Parlement de 2022 a voté pour prolonger le délai légal de 12 à 14 semaines. De plus, les soins liés à l’avortement médicamenteux sont entièrement remboursés.

Selon plusieurs sondages, 8 Français sur 10 seraient favorables à l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution. Les conservateurs s’y opposent évidemment, arguant que ce droit n’est pas en danger en France, et que donc l’inscrire dans la Constitution n’est pas du tout nécessaire.

L’Italie n’est pas la France

Le projet de loi français va dans une direction qui ne semble pas être celle prise par l’Italie où l’avortement est certes discuté, mais certainement pas d’inclure ce droit dans la Constitution.

En effet, l’influence politique croissante des mouvements pro-vie, le démantèlement constant des cliniques de santé et l’augmentation du nombre de gynécologues contestataires dans les établissements publics suggèrent un pas en arrière plutôt qu’en avant.

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