Le laboratoire de drogue, peut-être le plus grand de notre pays, a été découvert grâce à des informations sur une figure bien connue du milieu de la drogue en Flandre occidentale, un homme déjà condamné en 2017 pour son rôle dans une plantation de cannabis à Ledegem. Par exemple, la police judiciaire fédérale de Flandre occidentale (FGP) a pu effectuer une série de perquisitions domiciliaires le 8 septembre 2020. Un grand laboratoire de production de drogues synthétiques a ainsi été installé dans une ferme de Lendelede. Jusqu’à deux tonnes d’amphétamines pouvaient être produites dans une ancienne porcherie.
Dans la première phase, neuf suspects ont finalement été arrêtés par le juge d’instruction.
Maître Walter Van Steenbrugge a servi d’avocat pour l’un d’entre eux dans le dossier. Dans son rôle d’avocat, selon un rapport de l’agence de presse Belga, il « est sorti des limites ». Cela devrait ressortir d’une « conversation téléphonique sur écoute ».
C’est pourquoi le ministère public veut le poursuivre pour appartenance à une organisation criminelle. Maître Nancy Vanhee est également mentionnée pour d’éventuels contacts non autorisés avec le même client. La chambre du conseil de Bruges examinera l’affaire le 19 août et le ministère public communiquera à ce sujet au plus tôt après la session de la chambre du conseil.
L’avocat pénaliste gantois réagit consterné. « Il est répréhensible que des informations à ce sujet paraissent sur Belga et dans d’autres médias sans m’entendre au préalable. C’est une violation de la déontologie », dit-il.
L’avocat bien connu s’explique sur le contenu de l’affaire : « Pour être clair, je n’ai pas été inculpé. Dans cette affaire de drogue, j’ai défendu mon client comme il se doit et je n’ai dépassé les bornes sur aucun point. Je n’ai jamais été interrogé par le juge d’instruction. Pour moi, il s’agit clairement de représailles du procureur Francis Clarysse en réponse au processus d’euthanasie.
Van Steenbrugge était l’avocat de l’un des trois médecins qui étaient jugés dans ce procès pour la mort par euthanasie de Tine Nys. Le jury populaire a finalement statué que les médecins n’étaient pas coupables d’homicide involontaire.
« Certains au ministère public ne peuvent pas supporter cela et c’est la deuxième fois que je suis pris pour cible », déclare Van Steenbrugge. « J’ai aussi été acquitté plus tôt après que René Stockman (supérieur des Frères de la Charité, éd.) m’avait poursuivi pour diffamation dans le cadre de la procédure d’euthanasie et le parquet l’avait suivi. Des actions comme celle-ci sont toujours très préjudiciables à mon bureau. Mais je ne suis pas intimidé par ça. Je prendrai les mesures nécessaires contre quiconque est derrière tout cela. J’ai été un ennemi du ministère public pendant 36 ans et je le resterai. Cela ne fera que me faire défendre mes clients encore plus farouchement.