LaVine et Gilgeous-Alexander sont phénoménaux : Chicago et Oklahoma City rêvent des séries éliminatoires

Les Bulls dégagent Toronto, le jeune Thunder clôture la saison à la Nouvelle-Orléans : ils joueront désormais l’entrée des « vraies » séries éliminatoires contre Miami et Minnesota

Ricardo Pratesi

@rprat75

À l’envers. La deuxième série de matchs du play-in offrait des défis passionnants, sans preuve d’appel. Chicago à Toronto et Oklahoma City à la Nouvelle-Orléans les remportent à l’extérieur et au sprint. Les éliminatoires de la huitième tête de série de la Conférence se joueront donc vendredi, lors de la nuit italienne, respectivement à Miami et Minneapolis. Pour les Raptors et les Pélicans, ce sont plutôt des remords, des regrets et la prise de conscience d’une saison qui a commencé avec de grandes attentes et s’est terminée avec une énorme déception.

L’histoire suggestive d’avant-match était DeRozan contre son passé. Bon, il gagne chez « chez lui », mais la scène est prise par l’autre grand buteur des Bulls, Zach LaVine. Qui attrape la saison de Chicago par les cheveux alors qu’elle semblait déjà terminée. À partir de moins de 19 points, au Canada. Il marque 39, inévitable en seconde mi-temps, et effectue un retour fracassant. Les Bulls sont toujours debout. Les éliminatoires se joueront à Miami contre le Heat de Jimmy Butler. Toronto conclut une saison déjà décevante de la manière la plus décevante possible. Perdant un avantage confortable devant ses supporters : en tirant 18/36 aux lancers francs, la ligne devient un cauchemar. En commettant 10 revirements en seconde mi-temps. L’utopie des joueurs interchangeables n’a pas fonctionné, avec Poeltl arrivant à la mi-saison en tant que centre classique à récupérer en premier et cette élimination torride en play-on ensuite. Le jouet est cassé et l’avenir de la franchise pourrait être très différent de la physionomie actuelle avec Coach Nurse au générique de fin et au moins un gros bonhomme avec des valises à la main. Ce sera un été de changement au Canada.

Le match

58-47 Toronto à la mi-temps grâce à un triple du milieu de terrain de Van Vleet qui clôturera 2 courtes passes décisives du triple double. Puis les Raptors s’étirent 66-47 : avantage maximum de la soirée. Tout semble facile, tout va de soi. Et à la place… Au lieu de cela, LaVine marque 17 points dans la troisième période que les invités ferment sur la ligne de flottaison, mené 72-81 après 36′. L’inertie du jeu change, désormais les Bulls y croient, rafraîchis par les erreurs dans la ligne des adversaires (avec la fille de 9 ans de DeRozan qui hurle pour déranger les tireurs) par les revirements des autres forcés par les pestiférés Beverley et Caruso. Le gardien aux origines italiennes marque le triplé du nul à 91, puis le triplé est signé par Beverley et vaut 96-93, le premier avantage extérieur de 29-28. DeRozan enlève la satisfaction du dunk à une main avec le tonnerre, Siakam complète l’omelette des hôtes. Après une faute impardonnable de Caruso contre lui, mené de 3 points avec 12″ à jouer, il rate les deuxième et troisième lancers francs. Fini. Les Bulls continuent la chasse aux playoffs, la saison torontoise est déjà terminée.

Toronto : Siakam 32 (12-19, 1/3, 5/11 tl), VanVleet 26, Barnes 19. Rebonds : VanVleet 12. Passes décisives : VanVleet 8. Chicago: LaVine 39 (10/15, 2/7, 13/15 tl), DeRozan 23, Vucevic 14. Rebonds : Vucevic 13. Passes décisives : Blanc 5.

Vraiment le tonnerre, ce tonnerre. Inattendu, même. Mais les enfants d’Oklahoma City grandissent vite. Mieux entraîné par Coach Daigneault que ceux de Coach Green, qui gaffe une fois de plus dans cette saison désastreuse et même avec la meilleure équipe disponible, perd le dernier bon défi pour encore s’accrocher à l’espoir des séries éliminatoires. Terminus donc pour la Nouvelle-Orléans, énorme déception, bien au-delà de la blessure de Zion Williamson. Au lieu de cela, OKC jouera les séries éliminatoires vendredi soir en un seul match à Minneapolis avec les Wolves, au-delà de toute prévision de pré-saison. The Big Easy nous offre le splendide duel (indirect) entre les jeunes phénomènes Ingram et Gilgeous-Alexander. 30 points au final pour l’as de Pels, 32 et surtout la victoire pour le Thunder.

Le match

32-29 Thunder après le premier quart grâce à 14 points de Dort qui clôturera avec 27, un sommet de la saison. En milieu de deuxième quart-temps, le Lituanien Valanciunas est déjà dans le doublé points/rebonds : un colosse. Les Pélicans dominent sous les planches. 63-.57 Pels à la mi-temps, grâce aux 15 points de Murphy en deuxième période. Gilgeous-Alexander avec seulement 7 points, et un tir de 3/10, jamais dans la ligne des invités : un problème… Résolu bientôt cependant : il déborde en troisième période, marquant 17 points, et quand Giddey marque le triplé, les invités monter à 95 -85, leur plus grand avantage. Le dunk de Richardson vaut le contre-dépassement de 101-100 et on arrive dans le sprint, avec Giddey, 20 ans, qui frôle le triple double – court d’un rebond – et gère les possessions offensives comme un vétéran. Alors que Vert oublie Valanciunas sur le banc, impardonnable. 111 tous, 1’30” à jouer. Ingram et Gilgeous-Alexander marquent de gros paniers, Giddey et Dort lancent sous la pression. OKC +3, dernière possession Pels. Vert n’a plus de temps morts et ne peut pas lancer dans la moitié de terrain adverse. Résultat? Balle perdue. L’équipe la mieux entraînée gagne, Oklahoma City gagne.

La Nouvelle Orléans: Ingram 30 (9/17, 1/2, 9/11 tl), Murphy 21, Jones 20. Rebonds : Valanciunas 18. Passes décisives : Ingram 7.

La Ville d’Oklahoma: Gilgeous-Alexander 32 (9/17, 2/5, 8/8 tl), Giddey 31, Dort 27. Rebonds : Giddey 9. Passes décisives : Giddey 10.





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