L’Autrichienne Marlene (31 ans) hérite de 25 millions, mais veut les donner : les citoyens envisagent une redistribution

« J’ai hérité d’une fortune, et donc du pouvoir, sans rien faire pour cela », a-t-elle déclaré. « Et l’État ne veut même pas le taxer. » L’Autriche a supprimé les droits de succession en 2008. Marlene, 31 ans, qui vit à Vienne, trouve cela injuste.

Elle est une descendante de Friederich Engelhorn, fondateur de la société chimique et pharmaceutique allemande BASF. À la mort de sa grande mère – sa fortune était estimée par « Forbes » à 3,8 milliards d’euros – en 2022, Marlene a hérité de millions d’euros. Même avant le décès de la grand-mère de Marlene, elle avait déclaré vouloir donner environ 90 pour cent de son héritage. « De nombreuses personnes ont du mal à joindre les deux bouts avec un emploi à temps plein et paient des impôts sur chaque euro gagné grâce à leur travail. Je considère cela comme un échec de la politique, et si la politique échoue, alors les citoyens doivent le résoudre eux-mêmes », a déclaré Marlene dans un communiqué.

La recherche d’une cinquantaine de personnes souhaitant se pencher sur la question a débuté mercredi. 10 000 citoyens autrichiens sélectionnés au hasard ont reçu une lettre leur demandant s’ils souhaitaient faire partie du « Bon Conseil pour la redistribution ». Ils peuvent s’inscrire en ligne ou par téléphone. A terme, cinquante membres permanents et quinze membres suppléants seront élus.

De mars à juin, ils participeront à une série de réunions avec des universitaires et des organisations de la société civile. Ces réunions sont sans obstacle, selon les organisateurs : des interprètes et une garde d’enfants sont assurés. Les frais de déplacement du groupe citoyen sont également remboursés et chacun reçoit 1 200 euros par week-end auquel il participe. Engelhorn affirme ne disposer « d’aucun droit de veto ». « Je mets mon patrimoine à la disposition de ces 50 personnes et je leur accorde ma confiance. »