Un tribunal autrichien a ordonné la libération conditionnelle de Josef Fritzl. L’agence de presse autrichienne APA l’a rapporté jeudi. Fritzl a été condamné à la prison à vie en 2009 pour avoir enfermé et maltraité sa fille pendant des années. L’homme aujourd’hui âgé de 88 ans avait demandé à être transféré dans une maison de retraite en raison de la détérioration de son état de santé. Son avocat a également argumenté au cours de l’affaire avec un récent examen psychiatrique, qui aurait montré qu’il ne représentait plus un danger pour la société. Le rapport n’a pas été rendu public.
Le cas de Fritzl a choqué le monde à l’époque en raison des détails horribles qui ont été révélés. Il s’est avéré que l’homme gardait depuis 1984 sa fille Elisabeth, alors âgée de 18 ans, dans un sous-sol spécialement aménagé et qu’il l’avait maltraitée à plusieurs reprises. Ensemble, ils ont eu sept enfants. Trois d’entre eux ont dû grandir dans le sous-sol, tandis que trois autres enfants ont été élevés par Fritzl et sa femme dans le reste de la maison. Le septième enfant est décédé deux jours après sa naissance. Au cours du procès, Fritzl a admis avoir négligé le bébé.
L’affaire n’a été révélée qu’en avril 2008, lorsqu’un des enfants est tombé gravement malade et a dû être hospitalisé. Au cours des 24 années qui ont suivi, Fritzl a convaincu sa famille que sa fille avait rejoint une secte et a laissé entre-temps les trois enfants « visibles » avec lui et sa femme.
Selon l’avocat de Fritzl, celui-ci manifeste désormais « de sincères remords » et parle beaucoup de sa famille. Il souffrirait d’une démence précoce.