L’homme de 69 ans soupçonné d’avoir abattu trois personnes dans un centre culturel kurde à Paris hier a déclaré à la police qu’il avait agi parce qu’il était « raciste ». Une source proche du dossier l’a affirmé.

Selon la source, le suspect a été arrêté avec un cartable contenant « deux ou trois magazines chargés et une boîte de balles de calibre 45 avec au moins 25 balles », a précisé la source, confirmant une information du Journal du dimanche. Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait précédemment déclaré que l’auteur « voulait clairement attaquer des étrangers » et le président Emmanuel Macron a annoncé hier que la communauté kurde était la cible de l’horrible attentat.

La maire Anne Hidalgo a tenu des propos similaires et a annoncé via Twitter que l’homme était un militant d’extrême droite. Les autorités pensent qu’il a agi seul. Le procureur français a déclaré que l’homme avait attaqué un camp de migrants avec une épée l’année dernière. Il faisait également l’objet d’une enquête pour un crime à caractère raciste.

Le tournage s’est déroulé rue d’Enghien, dans le centre de Paris. Selon des passants, des coups de feu ont été tirés dans un centre kurde, un restaurant et un salon de coiffure. Le tireur a été interpellé dans le salon de coiffure, où des témoins ont affirmé que deux personnes avaient reçu une balle dans les jambes.

Une enquête a été ouverte pour meurtre, tentative de meurtre, violences volontaires avec armes à feu et violations de la loi sur les armes. L’homme est connu des autorités judiciaires. Il a été condamné en juin à 12 mois de prison pour violence armée à partir de 2016, mais il a fait appel du verdict. En décembre 2021, il a été inculpé de violences armées, préméditées et de nature raciste, après avoir prétendument attaqué des migrants avec un couteau dans un camp à Paris et découpé leurs tentes, a indiqué une source policière. Après un an de détention provisoire, il a été libéré le 12 décembre, comme l’exige la loi, et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Paris.

Ce matin, des centaines de manifestants de la communauté kurde se sont rassemblés rue d’Enghien, rapporte RTLFrance. Ils scandent les noms des victimes de la fusillade, au cours de laquelle trois ont été blessés en plus des trois morts. Une personne est en mauvais état. Des manifestations ont également eu lieu hier, qui ont provoqué des incidents entre les manifestants et les forces de sécurité.

REGARDER. L’auteur d’une fusillade à Paris dit avoir agi parce qu’il est raciste

REGARDER. Des images montrent comment le tireur a été appréhendé dans un salon de coiffure



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