Lauterbach veut assouplir les prix fixes dans la lutte contre les pénuries de médicaments


Berlin/Francfort (Reuters) – Le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, veut éliminer la pénurie de médicaments en éliminant partiellement les prix fixes et en réformant les contrats de rabais.

A l’avenir, des hausses de prix de 50% sur certains médicaments devraient être possibles, selon un projet du ministère de la Santé diffusé mardi. Cela devrait permettre aux compagnies d’assurance maladie obligatoires d’effectuer des achats plus chers. En outre, un système d’alerte précoce pour identifier les goulots d’étranglement imminents est prévu. Les associations pharmaceutiques ont immédiatement critiqué le projet.

Lauterbach a présenté en décembre des points clés sur la manière de remédier à la pénurie de médicaments, en particulier pour les enfants. Cependant, selon les cercles gouvernementaux, les travaux sur le projet de loi avaient été retardés au sein de la coalition des feux de circulation en raison de la résistance du ministère de la Justice dirigé par le FDP, par exemple. Selon Lauterbach, le but du journal était également de ramener une partie de la production de drogue en Allemagne et en Europe, même si cela impliquait des augmentations de prix.

DES DÉPENSES SUPPLÉMENTAIRES EN MILLIONS POUR LES ASSUREURS MALADIE

Les mesures visant à améliorer l’approvisionnement en médicaments pédiatriques devraient entraîner des dépenses annuelles supplémentaires de 160 millions d’euros pour les caisses d’assurance maladie obligatoires. L’avant-projet de loi évoque plusieurs centaines de millions d’euros de surcoûts pour l’assurance maladie obligatoire, mais aussi un montant unique d’environ 100 millions d’euros pour les hôpitaux et les pharmacies desservant les hôpitaux, qui devraient stocker davantage de médicaments.

Les problèmes d’approvisionnement s’expliquent, entre autres, par le fait que les compagnies d’assurance-maladie ont jusqu’à présent poussé à l’achat de génériques sans brevet pour sélectionner le fournisseur le moins cher. Cela a conduit à dépendre de quelques fournisseurs moins chers en Asie. Lauterbach veut donc créer une liste de médicaments, en particulier pour le traitement des enfants jusqu’à l’âge de douze ans, comme noyau de la réforme. Pour ceux-ci, le gouvernement fédéral peut lever la fixation des prix des compagnies d’assurance maladie, de sorte que le prix peut alors être augmenté jusqu’à 50 % par rapport au dernier montant fixe applicable. Dans le cas d’accords de remise, il convient également de tenir compte du fait que les principes actifs sont fabriqués « à proximité de l’approvisionnement au sein de l’UE ou dans les États contractants de l’Espace économique européen ». L’objectif est de garantir des soins à long terme adaptés aux besoins, même en temps de crise.

PROTESTATIONS DE L’INDUSTRIE

L’industrie pharmaceutique a critiqué le projet. « Une approche globale pour améliorer la situation semble différente. Des corrections spécifiques et des charges supplémentaires pour les fabricants ne sont pas une solution aux principaux défis », a expliqué Hubertus Cranz, directeur général de l’Association fédérale des fabricants de médicaments (BAH). « Ils ne conduiront pas à une réduction des dépendances et à une sécurité d’approvisionnement accrue. » Un examen complet de la pratique des appels d’offres pour les accords de rabais fait totalement défaut.

L’association professionnelle Pro Generika a critiqué le fait que le projet de loi ne s’attaque initialement qu’à la saisie de médicaments anticancéreux et d’antibiotiques. « Cependant, ces médicaments ne représentent ensemble que 1,1% de tous les médicaments (…). Je me demande : comment la politique explique-t-elle à un patient diabétique que son approvisionnement doit être moins fiable que celui d’un autre ? », a expliqué Pro-Generika – PDG Bork Bretthauer. Les mesures devraient s’appliquer à tous les génériques pour éviter que d’autres entreprises n’abandonnent la production.

(Rapport de Ludwig Burger, Andreas Rinke, Patricia Weiß ; édité par Hans Busemann ; Si vous avez des questions, veuillez contacter notre équipe éditoriale à [email protected] (pour la politique et l’économie) ou frankfurt.newsroom@thomsonreuters. com (pour les entreprises et les marchés).)



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